Passer au contenu
Publicité

L'abattoir de Montauban transformé en "pôle viande", le site en sursis pendant deux ans

Par

Ce mercredi, la maire de Montauban, Brigitte Barèges, a éclairci l'avenir de l'abattoir, en liquidation judiciaire. Pendant près de deux ans, il sera loué à Serge Bousquet-Cassagne, PDG d'Abattoir 47 et président de la chambre d'agriculture du Lot-et-Garonne.

Brigitte Barèges, maire de Montauban et Serge Bousquet-Cassagne, PDG d'Abattoirs 47. Brigitte Barèges, maire de Montauban et Serge Bousquet-Cassagne, PDG d'Abattoirs 47.
Brigitte Barèges, maire de Montauban et Serge Bousquet-Cassagne, PDG d'Abattoirs 47. © Radio France - Rémy Doutre

L'abattoir de Montauban va encore fonctionner au moins deux ans. Ce mercredi 20 décembre, la maire de la ville, Brigitte Barèges, a tenu une conférence de presse à la mairie pour présenter le nouveau projet après le placement en liquidation judiciaire.

Publicité

Une conférence de presse avec Serge Bousquet-Cassagne, président de la Chambre d'agriculture du… Lot-et-Garonne. Également PDG d'Abattoir 47, à Villeneuve-sur-Lot, il est au cœur du montage qui va transformer l'abattoir de Montauban, le dernier du département, en "pôle viande", et le maintenir en sursis pour quasiment deux ans.

Une location de 23 mois

Au terme de la conférence, Brigitte Barèges et Serge Bousquet-Cassagne ont signé le contrat qui va les lier pour les 23 prochains mois. En clair, ils ont paraphé une convention d'occupation précaire, un contrat dans lequel les deux parties ne reconnaissent à l'occupant qu'un droit de jouissance précaire, en échange d'un faible loyer. Et dans les faits, "le loyer n'est pas cher", confirme Serge Bousquet-Cassagne. "5.000 euros par mois TTC", avance de son côté Brigitte Barèges, pour maintenir une activité partielle sur le site : il n'y aura plus d'abattage, mais la découpe est maintenue.

C'est une toute nouvelle logistique qui va être mise en place. "Les animaux vivants arriveront dans la bouverie (l'étable, ndlr) de l'abattoir de Montauban, et partiront en bétaillère vers l'abattoir de Villeneuve-sur-Lot, où ils se feront abattre. Ils reviendront sous forme de carcasse et se feront découper dans les salles de découpe qu'il y a à l'abattoir", explique Serge Bousquet-Cassagne. Une solution qui permettra de maintenir les deux opérateurs de l'abattoir, la Ferme de Cambes et Viandes Occitanes, qui représentent 2000 tonnes de viandes. Viande qui sera désormais abattue chez Abattoirs 47.

À l'issue des 23 mois du contrat, Serge Bousquet-Cassagne pourrait définitivement racheter l'abattoir "au prix le plus bas possible" à une mairie qui a encore rappelé sa volonté de vendre le complexe.

Une solution et des questions

"Nous sommes-là pour aider nos frères et sœurs paysans, pas pour dépouiller le Tarn-et-Garonne", clame Serge Bousquet-Cassagne. Mais certains s'interrogent. "C'est mieux que rien, pour Jean-Baptiste Gibert, président des Jeunes Agriculteurs 82. Mais attention aux petits producteurs, qui font de la vente directe." "Ces allers-retours peuvent faire augmenter les prix, il faudra voir ce qui sera mis en place", confirme Jean-Philippe Viguier, vice-président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricole du Tarn-et-Garonne.

Chez les Jeunes Agriculteurs, on s'interroge aussi sur cette reprise. "C'est bizarre cet accord conclu avec quelqu'un qui n'est pas du département. Notre proposition avait été rejetée par le tribunal administratif, dont acte, mais là, un accord trouvé en une semaine, avec quelqu'un de la Chambre d'agriculture 47 alors qu'à priori, la nôtre n'a pas été beaucoup consultée… peut-être que la liquidation judiciaire a fait accélérer les choses", suppose Jean-Baptiste Gibert. À la Chambre d'agriculture du Tarn-et-Garonne, on se refuse à tout commentaire.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined