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Des Stolpersteine à Montigny-lès-Metz pour se souvenir d'habitants déportés à Auschwitz

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Ce dimanche 28 avril, la mairie de Montigny-lès-Metz souhaite sauvegarder la mémoire d'habitants juifs de la commune, déportés dans les camps nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale. En mettant dans le sol des Stolpersteine, des pavés dorés qui rappellent les noms des victimes.

Un exemple de Stolpersteine, ici à Fribourg en Allemagne Un exemple de Stolpersteine, ici à Fribourg en Allemagne
Un exemple de Stolpersteine, ici à Fribourg en Allemagne © Maxppp - Crédit photo : Christine Hart

Lucienne Bernard, ses deux filles Denise et Georgette, Achille Alexandre et son fils Claude. Ces cinq personnes, habitant Montigny-lès-Metz, ont été assassinées lors de la Seconde Guerre Mondiale par les nazis. Ce dimanche, des Stolpersteine rappelleront leur existence : ils seront posés rue Saint-Ladre pour la famille Bernard, et rue de Pont-à-Mousson pour la famille Alexandre.

Les Stolpersteine ont été créés, à l'origine, par l'artiste allemand Gunter Demning en 1993. Ces pavés d'éternité se multiplient, depuis, partout dans le monde : il en existe aujourd'hui 100.000. "Le but est d'informer. On peut lire des informations sur la vie des déportés :leurs noms, prénoms, leur lieu d'habitation, le camp où ils sont morts et leur âge au moment de leur mort", explique Dimitri Sokolowski, adjoint au maire de Montigny-Lès-Metz en charge de la culture.

Des pavés artistiques et politiques

La façade dorée de ces pavés attire le regard, et interpelle les passants. La municipalité vise en particulier les jeunes générations : "Les déportés ont sacrifié leur vie, d'une certaine manière, pour que leurs descendants puissent être libres. Il ne faut pas l'oublier, notre rôle est de conserver leur mémoire, tout en gardant la dimension artistique du pavé", précise Jean-Luc Bohl, le maire de Montigny.

Les Stolpersteine génèrent aussi des émotions. "De la joie, de la colère ou de la tristesse, peu importe. Ils font passer quelque chose, on donne une identité aux victimes", conclut le maire. Ca permet de se souvenir des prénoms de Lucienne, Denise, Geogrette, Achille et de Claude, qui n'avaient qu'un simple numéro dans les camps en 1944.

Au-delà de la démarche artistique, il y a aussi une portée politique derrière ces pavés. "Il ne faut pas oublier les conséquences du nazisme, ne surtout pas faire les mêmes erreurs. Pourtant, comme l'a dit Jean-Jacques Goldman lorsque nous avons posé précédemment quatre Stolpersteine, l'histoire est oubliée par l'être humain", pour le maire.

Le chanteur avait effectivement salué la mairie et les enfants de Montigny-lès-Metz en novembre 2023 pour leur implication dans la commémoration des déportés juifs en leur écrivant une lettre.

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