Besançon : 600 personnes se sont rassemblées contre l'antisémitisme

Tous unis contre l'antisémitisme. C'était le message adressé par les élus, qui se sont succédés sur l'esplanade des droits de l'homme de Besançon ce dimanche. Face à eux : environ 600 personnes qui s'étaient rassemblées à l'appel des organisations politiques, contre la résurgence des actes antisémites depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israel. 400 selon la préfecture du Doubs. L'association des maires de France avait également appelé à manifester devant les Préfectures.

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L'intervention du préfet du Doubs, Jean-François Colombet, a particulièrement marqué Ginette. "Il a utilisé des mots forts" apprécie la retraitée. La femme de 77 ans brandit fièrement sa colombe dessinée sur sa pancarte. "Je veux montrer que nous ne formons qu'un seul groupe humain" dit-elle.

"Les vieilles personnes ont peur que cela se multiplie"

Pour Maryse, 78 ans, l'antisémitisme a toujours été là, quotidiennement. "Sournoisement, il y des petites remarques, des blagues qui courent toujours" regrette la manifestante. Ces derniers temps, les tags antisémites ont fleuri dans Besançon. "Les vieilles personnes ont peur que cela se multiplie" témoigne Marc Daron, membre de l'Association culturelle israélite, qui fait fonction de rabbin Besançon. Il rajoute : "On sait qu'on n'est pas seuls puisque aujourd'hui, beaucoup de personnes sont venues témoigner de leur envie de vivre avec une population juive dans leur pays".

Malheureusement, le ton est monté deux ou trois fois pendant le rassemblement, notamment entre des militants du collectif des Juives et Juifs Révolutionnaires et d'autres participants. "Je ne veux pas défiler avec des gens d'extrême droite" défend l'une des militantes.

100 personnes à Lons-le-Saunier, 70 à Vesoul

Une position que soutient Barbara Romagnan, secrétaire de la Ligue des droits de l'homme à Besançon. "Le Rassemblement Nationale est un mouvement qui a été créé par des faschistes et des racistes et des antisémites. Ils ont maintes fois été condamnés comme tel. Donc ils n'ont rien à faire là" explique-t-elle.

Les esprits se sont finalement apaisé pour écouter le reste des discours des uns et des autres. La journée de rassemblement s'est même clôturée par une Marseillaise. D'autres rassemblements étaient prévus dans le reste de la Franche-Comté. Ils étaient une centaine à Lons-le-Saunier et 70 personnes à Vesoul, selon les chiffres de la police.