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Un pipeline pour transporter le sang entre l'EFS et le CHU de Dijon

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Des tuyaux relient sur plusieurs centaines de mètres le CHU de Dijon et la maison du don. Le but : envoyer le plus rapidement des poches de sang, grâce à un système à air comprimé. Reportage dans ce lieu insolite !

Pascal Brunner, technique à l'EFS, prépare un envoi devant le pneumatique Pascal Brunner, technique à l'EFS, prépare un envoi devant le pneumatique
Pascal Brunner, technique à l'EFS, prépare un envoi devant le pneumatique © Radio France - Adrien Beria

Le saviez-vous ? Il existe depuis 2008 un pipeline, qui représente plus de 500 mètres de tuyaux, reliant la maison du don (l'Établissement français du sang) et plusieurs services du CHU de Dijon, de l'autre côté de la route. Le dispositif, qui fonctionne avec de l'air comprimé, passe sous le boulevard Maréchal de Lattre de Tassigny. Entre 50 et 70 poches de sang partent chaque jour par ces tuyaux.

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Environ trois minutes de trajet dans les tuyaux

Les deux tuyaux sont situés dans une pièce, côté EFS, où se trouvent les frigos contenant les poches de sang, mais aussi les plaquettes et le plasma. Ils relient quinze services du CHU. "Les blocs opératoires, la cardiologie, la réanimation", cite Pascal Brunner, technicien à l'établissement français du sang depuis 25 ans.

Lorsqu'un service du CHU a besoin de sang, il appelle l'EFS. L'hôpital faxe des documents, avec le type de sang demandé, et des informations sur le patient. En retour, les techniciens sortent des poches de sang de la chambre froide. Elles sont placées dans un sac plastique "parachute", lui-même installé dans un récipient cylindrique qui épouse la forme du tuyau. Sur l'ordinateur, le technicien choisit le "chemin" : ligne F, ligne G, etx. Il programme l'itinéraire, de l'EFS vers le service de l'hôpital qui a fait la demande. Le cylindre est placé dans un caisson à l'entrée du pipeline. Il y a un bruit d'aspiration, et c'est parti.

Les poches de sang mettront entre trois et quatre minutes pour arriver. "Contre 10 à 15 minutes environ" pour un coursier à pied, calcule Pascal Brunner. Seul bémol, mais c'est rare, le colis peut se bloquer dans l'un des coudes ou des virages des tuyaux. Il existe alors un dispositif pour déboucher. D'autres "gares" sont en projet, avec une arrivée prévue dans le service d'hématologie, là où des patients atteints de cancers, par exemple, viennent recevoir des transfusions.

Les poches de sang, placées dans des "sacs parachutes", sont ensuite envoyés dans ces tuyaux en direction du CHU
Les poches de sang, placées dans des "sacs parachutes", sont ensuite envoyés dans ces tuyaux en direction du CHU © Radio France - Adrien Beria
Les tuyaux passent par le toit, puis sous le boulevard, avant de remonter au CHU
Les tuyaux passent par le toit, puis sous le boulevard, avant de remonter au CHU © Radio France - Adrien Beria

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