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Covid-19, méningites, rougeole : le niveau de vaccination des Français, en hausse en 2023, "doit encore s'améliorer"

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- Mis à jour le
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  • France Bleu

Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023, mais il doit encore s'améliorer, estime Santé publique France, qui publie une étude et plusieurs chiffres sur la vaccination ce lundi. Plus de huit Français sur dix se disent favorables à la vaccination, un chiffre stable.

La vaccination progresse chez les Français. La vaccination progresse chez les Français.
La vaccination progresse chez les Français. © AFP - Daniel Dorko/Hans Lucas

Les Français se font de plus en plus vacciner, mais le taux de couverture vaccinale "doit encore s'améliorer" contre certaines infections comme la rougeole, estime Santé publique France. L'autorité de Santé publie un bilan chiffré ce lundi, pour le début de la semaine européenne de la vaccination.

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Chez les nourrissons, l'agence sanitaire note "des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées". Contre le méningocoque B, près de 75% des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois, contre près de 49% des bébés de 2022. Contre le rotavirus, l'un des responsables de la gastro-entérite, environ un tiers des nourrissons nés en 2023 - première cohorte pour laquelle la vaccination est recommandée - a reçu au moins une dose à huit mois, précise Santé publique France.

Pour les vaccinations obligatoires du nourrisson, les couvertures sont globalement élevées, mais progressent insuffisamment contre la rougeole, toujours sous l'objectif de 95%.

La rougeole, en pleine recrudescence

Au vu de "la recrudescence de maladies évitables telles que la rougeole" et la venue de millions de visiteurs étrangers lors des Jeux olympiques, "il est particulièrement nécessaire (...) de renforcer le rattrapage vaccinal de tous les enfants, adolescents et jeunes adultes nés après 1980 qui n'auraient pas reçu un schéma complet à deux doses", plaide l'agence.

Grippe, Covid-19 : une couverture "insuffisante" chez les personnes à risque

Chez les adultes, les couvertures vaccinales contre la grippe et le Covid-19 "restent insuffisantes chez les personnes à risque". Un peu plus de la moitié des 65 ans et plus (54%) ont été vaccinés contre la grippe dans la saison 2023-2024, soit 2,2 points en moins qu'un an auparavant, et un peu plus d'un quart (25,4%) des moins de 65 ans à risque de forme grave, soit 6,2 points en moins. Contre le Covid, seul un tiers des 65 ans et plus ont été vaccinés.

Chez les adolescents, la proportion de vaccinés contre le méningocoque C a fortement augmenté en 2023, à 48% contre 43,8% en 2022.

À noter que ce bilan 2023 ne comprend pas les données de vaccination contre les infections à papillomavirus humain (HPV), qui seront ajoutées "prochainement".

Plus de huit Français sur dix favorables à la vaccination

Autre enseignement : l'adhésion à la vaccination s'est "stabilisée" en France métropolitaine "à un niveau élevé": plus de huit personnes sur dix sont favorables à la vaccination en général, selon Santé publique France.

Cette proportion (83,7%) apparaît "globalement stable" par rapport à 2022 et 2021 (84,6% et 82,5% respectivement) et dépasse l'avant-Covid, entre 2010 et 2019, selon l'édition 2023 du Baromètre Santé, dispositif d'enquêtes auprès d'échantillons représentatifs. Mais de fortes disparités socio-économiques demeurent.

Si la proportion de personnes très favorables à la vaccination (34,7%) a progressé par rapport à 2022 et retrouvé les niveaux de 2020-2021, "l'adhésion vaccinale reste moins élevée chez les personnes disposant des diplômes ou des revenus les plus faibles", relève Santé publique France.

Et, pour la première fois depuis la pandémie de Covid, cette adhésion a tendance à diminuer chez les plus âgés.

La défiance touchant certaines vaccinations affecte principalement le Covid (29% des 18-75 ans en métropole y sont défavorables), devant la grippe (6%), l'hépatite B (4%), HPV (3%).

"Complexité du calendrier vaccinal"

"Il y a une certaine complexité du calendrier vaccinal", a regretté ce lundi sur franceinfo l'infectiologue Anne-Claude Crémieux. "Il faut des repères pour que les Français puissent s'y retrouver parce que c'est un vrai frein à la couverture vaccinale", a-t-elle estimé.

Si certains Français ne sont pas à jour dans leurs vaccins, "ce n'est pas de leur faute", a ajouté la présidente de la commission technique des vaccinations, qui est aussi membre du collège de la Haute autorité de santé (HAS). "Les nouveaux vaccins sont venus s'ajouter les uns à la suite des autres et on n'a pas toujours veillé à ce que le calendrier soit simple pour la population", a-t-elle expliqué. "Les Français ne savent pas où ils en sont, alors qu'ils sont très favorables à la vaccination, cela ne les incite pas à aller demander à leur pharmacien ou leur médecin à se faire vacciner", a-t-elle ajouté.

"On peut expliquer le calendrier vaccinal en prenant des repères" (nourrissons, adolescence, personnes âgées), juge Anne-Claude Crémieux. "Nous allons donner des repères à la population et les nouveaux vaccins que nous avons étudiés et recommandés cette année sont recommandés sur ces tranches d'âge de repères", a-t-elle assuré. L'infectiologue fonde beaucoup d'espoirs également dans le "carnet de vaccination électronique qui est en train de se mettre en place". "On espère qu'un jour, vous aurez des rappels automatiques lors de vos 65 ans, vous indiquant que vous avez quatre vaccins à faire", a-t-elle conclu.

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