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Dijon : la communauté russe pleure encore la mort d'Alexeï Navalny

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Deux semaines exactement après la mort d'Alexeï Navalny et jour de son enterrement à Moscou, la communauté russe de Dijon peine à s'en remettre. Notamment Aline, 19 ans, très impliquée auprès de l'ancien leader de l'opposition russe, jusqu'à sa mort. France Bleu Bourgogne l'a rencontrée.

Le cercueil d'Alexeï Navalny, sur le chemin du cimetière, Moscou Le cercueil d'Alexeï Navalny, sur le chemin du cimetière, Moscou
Le cercueil d'Alexeï Navalny, sur le chemin du cimetière, Moscou © Maxppp - MAXIM SHIPENKOV

"Nous avons vécu sa mort comme une seconde déclaration de guerre, deux ans après celle contre l'Ukraine" confie d'emblée Aline, 19 ans. D'origine russe, elle est arrivée en France il y a deux ans et étudie au campus dijonnais de Sciences Po. Deux semaines après la mort du leader de l'opposition russe Alexeï Navalny, Aline a encore beaucoup de mal à y croire.

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"J'ai eu l'impression de perdre un membre de ma famille"

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Aline a des origines russe du côté de ses grands-parents maternels et du côté de son père, la famille est ukrainienne. Très tôt, elle s'intéresse à la politique et surtout, à Alexeï Navalny, qu'elle considérait comme un véritable symbole d'espoir. Elle a vécu sa mort comme un véritable traumatisme.

"Il y a quinze jours, quand on a appris sa mort, au début, je ne voulais pas y croire", décrit-elle, avec émotion. "On a attendu la confirmation et quand c'est tombé, j'ai eu l'impression de perdre quelqu'un de ma famille", poursuit-elle. Une réaction, elle l'affirme, "très commune" au sein de la communauté russe à travers le monde. "Après sa mort, j'ai pleuré chaque jour, pendant dix jours" confie Aline.

" Je ne lui ai jamais parlé, mais je me sentais proche de lui. Je savais que ce qu'il faisait, c'était pour le bien du plus grand nombre " ajoute-t-elle, en secouant la tête.

Perte d'un symbole d'espoir

Depuis l'été 2023, elle est engagée auprès de l'équipe de l'ancien leader de l'opposition russe. Depuis la France, bénévolement, elle milite auprès de la population russe, à distance par téléphone et anonymement. " En vue des élections présidentielles, on appelle les citoyens, on leur explique qu'il y a d'autres candidats, on les décrit " explique-t-elle.

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Tout, pour contribuer à la grosse machine, mise en marche par cette opposition, car pour elle, Vladimir Poutine est dangereux. "Je n'aime pas utiliser des mots trop forts. Mais aucun autre ne mot que "fou" ne me vient, pour décrire le président russe" explique-t-elle. "Mon souhait, c'est qu'il soit jugé de son vivant, car pour moi, c'est un criminel de guerre" assène-t-elle.

Pour le moment, Aline ne sait pas si elle va poursuivre son engagement. Elle doute, mais surtout, elle espère la venue d'une autre figure d'opposition, qui pourrait rallumer la flamme. À l'occasion de l'enterrement à Moscou d'Alexeï Navalny, le campus dijonnais de Sciences Po, ainsi que la communauté russe de Dijon organisent ce vendredi 1er mars la projection du documentaire HBO sur la vie de l'ex-opposant.

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