Aéroport de Nantes bloqué par les taxis : une bonne sœur rate son avion, un chauffeur l'emmène à Toulouse

Toute la journée mercredi, les chauffeurs de taxis ont bloqué l'accès principal à l'aéroport de Nantes, depuis la porte de Retz sur le périphérique. À cause de cette manifestation, une bonne sœur originaire de Lorient a raté son avion. Or, elle allait à Toulouse pour une raison bien particulière : donner un rein à son frère.

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En apprenant cette histoire, les chauffeurs de taxi ont été émus par la situation. L'un d'eux, Mounir Jouad, s'est proposé pour emmener gratuitement la religieuse en taxi : "J'ai pris la route pour Toulouse sans réfléchir parce que son frère était programmé au bloc et il attendait sa sœur arrive pour qu'elle donne son rein."

"Si on a fait ça, c'est pour montrer la bonne image des taxis nantais"

Selon le chauffeur de taxi, âgé de 43 ans, la sœur était "hyper contente". Et il ajoute : "Elle m'a dit que c'était un miracle". Mounir Jouad a fait l'aller/retour Nantes-Toulouse dans la nuit : "Si on a fait ça, c'est pour montrer la bonne image des taxis nantais".

Tous les grévistes se sont cotisés pour payer la course. "Ils ont lancé une cagnotte", explique le chauffeur de taxi. "Mais même si je ne rentre pas dans mes frais, ce n'est pas grave. On peut faire des gestes de temps en temps, on est humain. Notre première mission, c'est de rendre service aux gens et après il y a l'aspect financier bien sûr".

Comme dit Jérôme Bernouis, le président de la Chambre professionnelle des artisans taxis en Loire-Atlantique, "la mobilisation se termine sur une belle note". Il le reconnaît : "Ce genre de mouvement n'est pas très populaire, mais malheureusement, aujourd'hui, il faut en passer par là pour obtenir les choses et se faire entendre".

De fait, les grévistes ont eu l'assurance de la préfecture qu'il y aurait des contrôles renforcés, de jour comme de nuit, pour lutter contre la concurrence déloyale des VTC. Selon ces chauffeurs de taxi, les VTC ne rentrent pas à leur base après une course, comme la loi les y oblige, et ils reprennent des clients à la volée via les applications sur téléphone.