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Prudence si vous randonnez dans les massifs isérois, c'est toujours l'hiver en altitude

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En trois jours, la CRS Alpes a secouru six randonneurs, bloqués par la neige, en altitude. Ils étaient partis pour une marche de printemps, en basket et la fleur au fusil, ils se sont retrouvés comme en plein hiver, transis de froid et redoutant des avalanches.

En 3 jours, cette semaine, la CRS Alpes a secouru, en Belledonne et en Chartreuse, 6 randonneurs en perdition dans la neige, car mal équipés et pas préparés. En 3 jours, cette semaine, la CRS Alpes a secouru, en Belledonne et en Chartreuse, 6 randonneurs en perdition dans la neige, car mal équipés et pas préparés.
En 3 jours, cette semaine, la CRS Alpes a secouru, en Belledonne et en Chartreuse, 6 randonneurs en perdition dans la neige, car mal équipés et pas préparés. © Radio France - Véronique Pueyo

Les secouristes de la CRS Alpes, basée à Grenoble, en appellent au bon sens des randonneurs en montagne, qu'ils soient à pied , en raquettes ou en ski de rando. En altitude, l'hiver n'a toujours pas chassé le printemps. Il y a toujours beaucoup de neige, il fait froid et le risque d'avalanche est de 2 sur 5.

Six randonneurs secourus depuis le début de la semaine

Lundi 22 avril, ils sont allés chercher trois jeunes, chaussés de simples baskets, épuisés, après avoir longtemps marché dans la neige, dans le massif de la Chartreuse. Mardi 23 avril, ils ont récupéré un traileur, égaré dans le Haut Bréda, dans le massif de Belledonne. Épuisé, il n'arrivait plus à avancer dans la neige. Enfin, dans la nuit du 23 au 24 avril, ils ont porté secours à un couple, qui s'était refugié sous un rocher, du côté du refuge Jean Collet, toujours en Belledonne, après avoir échappé de justesse à une avalanche. À chaque fois, les secours ont progressé en quad puis en caravane terrestre, car l'hélicoptère ne pouvait pas décoller en raison du mauvais temps.

Equipés comme pour une rando estivale

Et à chaque fois, le scénario est le même : les randonneurs partent mal équipés pour affronter le froid, munis de leur seul téléphone qui leur permet au final et heureusement d'appeler les secours, quand il y a du réseau ! Le Brigadier-Chef Jean-Baptiste Bois fait ce constat : "Nous sommes confrontés, ces derniers temps, à un public plutôt jeune, qui sait bien utiliser le téléphone et les traces GPS, mais ils partent sans gant, en basket, sans DVA, détecteur de recherche en avalanche, pas de pelle, pas de sonde. Ils ont l'équipement pour une randonnée estivale, sauf qu'il y a de la neige et que du coup, ce n'est plus la même activité."

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Le secouriste est bien conscient qu'il va falloir faire beaucoup de prévention, en direction de ce nouveau public, qui n'a pas les codes de la montagne et qui ne se rend pas compte qu'il prend des risques et qu'il en fait courir aux sauveteurs.

Le brigadier-chef Bois est formel : "Si on n'a pas les connaissances, il faut renoncer et aller se balader dans la vallée, plutôt qu'en altitude ! On ne comprend pourquoi ces personnes qui se retrouvent confrontées à la neige, continuent de progresser, malgré tout, en baskets, en ayant froid. Pourquoi ne font-elles pas tout simplement demi-tour ? Mystère ! " Les six randonneurs secourus s'en sont bien sortis, mais clairement ils ont mis leur vie en danger, par insouciance et méconnaissance de la montagne.

Massif de la Chartreuse (Illustration)
Massif de la Chartreuse (Illustration) © Radio France - Véronique Pueyo

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