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Mort d'Alaïs à Montpellier : le procès s'ouvre aux assises sans le principal accusé qui s'est suicidé en prison

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Le procès qui s'ouvre ce lundi aux assises de l'Hérault se tiendra sans le principal accusé. L'homme, qui s'est pendu en prison le 16 mars, devait comparaitre pour avoir battu à mort Alaïs R., une prostituée, à qui il voulait soutirer de l'argent. Deux autres personnes sont accusées de complicité.

Me Jean-Baptiste Mousset, avocat de la défense Me Jean-Baptiste Mousset, avocat de la défense
Me Jean-Baptiste Mousset, avocat de la défense © Radio France - Salah Hamdaoui

Si Quentin R. était toujours en vie, il aurait eu 32 ans ce lundi, jour de l'ouverture de son procès devant la cour d'assises de l'Hérault, mais il s'est suicidé dans sa cellule à Villeneuve-lès-Maguelone le 16 mars. Il devait être jugé pour avoir frappé à mort Alaïs R. dans la nuit du 9 au 10 février 2020 à Montpellier. Il la connaissait, il savait qu'elle se prostituait via un site spécialisé, il savait aussi où elle habitait. Et ce soir-là donc, il s'est rendu chez elle, rue Aristide-Ollivier, à deux pas de la gare Saint-Roch à Montpellier, pour lui soutirer de l'argent.

La jeune femme avait pris ses distances avec son proxénète

N'ayant pas le permis, il part de Béziers dans une voiture conduite par sa compagne, Priscillia H., âgée de 32 ans. Auparavant, elle-même s'est chargée de faire appel à Driss N., 27 ans, pour leur prêter main forte. Une fois arrivés à Montpellier, les deux hommes arrivent à s'introduire par surprise chez Alaïs R. Dans l'appartement, il y a la jeune femme et un de ses amis qui attend, dans la salle de bain, le départ d'un client qu'elle vient de recevoir. Mais personne ne sort.

Pour se venger, il exige 10.000 euros

Pendant que Driss N. tient en respect les deux hommes avec un pistolet à billes, Quentin R. se charge d'Alaïs R., à qui il reproche d'avoir pris son indépendance. En représailles, il exige qu'elle lui remette 10.000 euros, elle lui en donne 400. S'en suit alors un véritable déchainement de violence : des coups de poing, des coups de pied, des coups de couteau. Elle n'y survivra pas, elle avait 19 ans.

Même s'il n'a pas porté de coup, il est reproché à Driss N. de n'avoir rien fait pour empêcher le massacre. Ou alors trop tardivement, Sans compter qu'après leur départ, il a partagé le butin avec Quentin R., à savoir les 400 euros, deux téléphones portables et trois montres appartenant à la victime.

Quelles responsabilités pour les complices ?

"Il reconnait avoir été informé du dessein, à la base délictuel, de Quentin R., mais il n'a jamais été question pour lui de s'en prendre physiquement à cette jeune femme et encore moins de participer à l'issue tragique qui s'est déroulée dans cet appartement" tient à préciser Me Jean-Baptiste Mousset, l'avocat de Driss N.

Quant à Pricillia H., ses accusateurs estiment qu'elle a facilité l'expédition punitive en "recrutant" Driss N. et en servant de chauffeur, en toute connaissance de cause.

Tous deux comparaissent libres et sont jugés pour complicité d'extorsion avec violences ayant entrainé la mort. Le verdict est prévu vendredi.

En parallèle de cette affaire criminelle, Quentin R. avait été condamné en appel pour proxénétisme à 10 ans de prison ferme il y a un an.

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