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Le meurtrier présumé d'Alaïs à Montpellier en 2020 se suicide en prison juste avant son procès

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Quentin Robert devait être jugé la semaine prochaine aux Assises de l'Hérault pour le meurtre de la jeune Alaïs, 19 ans en mars 2020 à Montpellier. Il s'est suicidé en prison à Villeneuve-les-Maguelone ce week-end.

L'homme s'est suicidé à la prison de Villeneuve les Maguelone L'homme s'est suicidé à la prison de Villeneuve les Maguelone
L'homme s'est suicidé à la prison de Villeneuve les Maguelone © Maxppp - JEAN MICHEL MART

En mars 2020, Alaïs, une jeune femme de 19 ans était retrouvée inconsciente dans un appartement à Montpellier. Originaire de région parisienne, elle résidait depuis plusieurs jours dans ce logement de la rue Aristide Ollivier, près de la gare Saint-Roch. Elle était finalement décédée le lendemain.

L'enquête avait permis de comprendre que la jeune femme se prostituait dans cet appartement sous le joug d'un proxénète, Quentin Robert, 28 ans à l'époque. Il avait reconnu en garde à vue l'avoir tuée, car elle souhaitait prendre ses distances avec lui.

Le procès de Quentin Robert devait s'ouvrir lundi prochain devant la cour d'Assises de l'Hérault. Mais l'homme aujourd'hui âgé de 32 ans s'est suicidé en prison, il s'est pendu samedi dans sa cellule de Villeneuve les Maguelone.

"On se doutait qu'il avait quelques difficultés, je l'avais vu récemment, il n'était pas très très bien." explique Maître Anthony Chabert l'avocat de l'accusé. "Mais c'est quelqu'un qui avait des hauts et des bas. À l'approche d'un procès, c'est vrai que généralement les tensions sont un peu exacerbées, donc c'était compliqué de savoir véritablement où il en était. Mais on ne m'empêchera pas de penser que quatre ans de détention provisoire, c'est beaucoup trop long. Les maisons d'arrêt sont faits normalement pour des passages qui ne doivent pas durer aussi longtemps que cela. On arrive donc à des situations où la détention peut conduire à des drames."

"Après, mon client savait qu'il encourait une lourde peine qu'il avait acceptée dans son principe, puisque c'est quelqu'un qui a de suite reconnu les faits, la gravité, sa responsabilité. Il a tout dit dans ses premières dépositions. Donc son sort judiciaire était quasiment scellé. Bien entendu, il restait à trouver la juste peine et c'était tout l'enjeu de ce procès. On savait qu'elle serait lourde. C'est vrai qu'il appréhendait, mais comme toute personne qui en effet, doit passer devant une cour d'assises".

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"C'est une très mauvaise nouvelle la maman d'Alaïs" explique Maître Iris Christol l'avocate de la famille, "Le moment du procès était important, c'est un moment où on vient de dire sa douleur. Et il y avait quelque chose en elle qui espérait cette confrontation pour essayer de faire mesurer à l'auteur de ce crime effroyable, la douleur qu'il avait semée derrière lui en mettant à mort, dans ces conditions-là, cette toute jeune femme.

Ma cliente s'y préparait à cette confrontation, elle était importante, comme une façon de venir déposer, dans tous les sens du terme, à la barre de la cour d'assises, quelque chose qu'on va laisser là et sans lequel on va partir. Cette rencontre avec l'accusé n'aura pas lieu."

Le procès était prévu la semaine prochaine devant la cour d'Assises de l'Hérault. Deux autres accusés devaient comparaître pour complicité aux côtés de Quentin Robert. Selon nos informations, le procès sera maintenu la semaine prochaine à Montpellier.

Mais pour l'avocate de la famille, ça ne remplacera pas la confrontation avec l'accusé. "Ça ne suffira pas. Les deux autres accusés sont là parce qu'ils ont péché par indifférence, c'est-à-dire qu'ils ont laissé s'accomplir le pire et ils n'en ont rien fait une fois que ça a eu lieu. Mais ce ne sont pas eux qui ont directement massacré cette jeune femme. Donc, la maman ne pourra jamais dire à celui qui a ôté la vie de sa fille combien il l'a fait souffrir."

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