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Menaces après l'hommage à Samuel Paty à Valence : six mois de prison avec sursis pour le père du collégien

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Il n'avait pas supporté que son fils soit sanctionné pour avoir crié "Allah Akbar" lors de l'hommage à Samuel Paty au collège Jean Zay à Valence et menacé les personnels de l'établissement. Le père du collégien est condamné à 6 mois de prison avec sursis et interdiction de paraître au collège.

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Illustration © Radio France - Adèle Bossard

"Vous avez une attitude débile pour un père de famille" lui assène la présidente. Au tribunal correctionnel de Valence ce jeudi soir, le père de l'élève qui avait crié Allah Akbar lors de l'hommage à Samuel Paty en octobre dernier au collège Jean Zay a été condamné à six mois de prison avec sursis, peine assortie de deux ans probatoires et de l'interdiction de paraître dans l'établissement. Il avait menacé de brûler le collège, mais aussi de brûler les voitures de trois membres du personnel, en plus d'insultes et d'autres menaces physiques. 

Il explique s'être emporté, avoir agi sous le coup de la colère

Le collégien de 11 ans s'était le jour même excusé, et avait eu un avertissement. Mais son père avait soutenu l'acte de son fils, puis menacé par deux fois le personnel du collège. "C'était sous le coup de l'énervement, mes mots dépassaient ma pensée" avance-t-il. Il explique avoir agi par colère face au personnel de l'Education nationale qu'il accuse d'être raciste, et par peur de voir son fils fiché - et même conduit en prison - pour ce qu'il avait fait, "je ne veux pas que mon fils soit étiqueté terroriste". Cet ancien veilleur de nuit dans un foyer, qui a depuis perdu son emploi, justifie aussi son comportement par la fatigue suite à du travail de nuit. "Le petit a tout compris, le père n'a rien compris" martèle le procureur. 

Le problème c'est votre comportement stupide - la présidente du tribunal

Concernant l'hommage à Samuel Paty - dont il ne sait en vrai pas grand chose - , ses explications sont embrouillées, "un flot de paroles harassantes" qualifie Me Anne-Valérie Pinet, avocate des parties civiles, qui pointe aucune remise en cause de sa part. Le désormais condamné critique l'hommage tout en condamnant "l'atrocité" du terrorisme. Il se considère comme "pas musulman à 100%", et n'évoque aucune idéologie. Sa défense, Me Nadège Frandon, le décrit comme "débordé par ses émotions, qui a réagi personnellement et non pas au nom d'un combat".

Ce Valentinois de 43 ans a également été condamné à une obligation de soins, et à verser 700 euros aux trois personnels du collège menacés.

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