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Menaces après l'hommage à Samuel Paty : le père du collégien sera jugé en janvier

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Le père d'élève qui a menacé de mettre le feu au collège Jean Zay à Valence sera jugé le 20 janvier prochain. Il a été placé sous contrôle judiciaire en attendant son procès.

Le père menaçant a été présenté au parquet ce mercredi matin Le père menaçant a été présenté au parquet ce mercredi matin
Le père menaçant a été présenté au parquet ce mercredi matin © Radio France - Florence Gotschaux

L'affaire débute vendredi 15 octobre, lors de l'hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné par un terroriste un an plus tôt. Un élève de 11 ans du collège Jean Zay fait de la provocation pendant la minute de silence en criant "Allah akbar". Quand il est informé de l'avertissement pris à l'encontre du garçon, le père soutient l'attitude de son fils et menace le chef d'établissement au téléphone. Menaces qu'il réitère en se rendant dans le collège lundi matin. Il est alors interpellé et placé en garde à vue.

L'homme "minimise les faits"

Selon le procureur de la République de Valence, l'homme âgé de 43 ans a reconnu une partie des faits notamment "qu'il s'en était pris verbalement au personnel éducatif" et qu'il avait menacé de "mettre le feu à l'établissement". Mais, écrit encore Alex Perrin dans un communiqué diffusé ce mercredi, l'homme "les a minimisé en évoquant sa colère face à la situation. Il explique s'être emporté face à la sanction prise à l'encontre de son fils".

Il n'est pas fiché pour radicalisation

L'expertise psychiatrique demandée par le Parquet de Valence montre que le père de famille est totalement responsable de ses actes. Il ne présente aucune pathologie psychiatrique "malgré un potentiel impulsif". Cet agent de sécurité valentinois n'est pas connu des services en charge du suivi de la radicalisation ni fiché à ce titre. Le procureur n'a pas retenu les faits d'apologie du terrorisme "à défaut du caractère public des propos tenus". L'homme sera poursuivi pour menaces de mort sur personnes chargées d'une mission de service public et d'atteintes aux biens publics.

Le Parquet avait demandé un jugement en comparution immédiate et le placement en détention provisoire. Le juge des libertés et de la détention a tranché ce mercredi après-midi : l'homme est remis en liberté sous contrôle judiciaire en attendant son procès qui aura lieu le 20 janvier prochain.

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