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L'affaire de la petite martyre de l'A10 au cœur d'un documentaire sur Canal+

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Ce fut pendant 30 ans la plus grande énigme judiciaire en Centre-Val de Loire : l'affaire de la petite martyre de l'A10 fait l'objet d'un documentaire diffusé en ce moment sur Canal+. Les réalisateurs se sont notamment intéressés aux progrès scientifiques qui ont permis d'identifier l'enfant.

L'avis de recherche lancé en 1987 L'avis de recherche lancé en 1987
L'avis de recherche lancé en 1987 - Capture d'écran Canal+

L'affaire de la petite martyre de l'A10 débute en août 1987 : le corps mutilé d'une fillette est découvert le long de l'autoroute A10, au niveau de Suèvres, dans le Loir-et-Cher. A l'époque, rien ne permet de l'identifier et la petite sera enterrée au cimetière du village. "C'est une histoire incroyable. J'étais complètement passé à côté à l'époque" explique l'un des réalisateurs du documentaire, Pierre-Antoine Souchard. "C'est un réalisant un autre film au tribunal de Blois, il y a quatre ans, qu'on m'a raconté les étapes de ce dossier et le rebondissement final".

Une enquête résolue grâce à l'ADN

En 2018, un ADN prélevé sur un frère de la victime après une bagarre, va permettre aux enquêteurs de remonter jusqu'à la famille. On apprend alors que la petite s'appelait Inass, elle avait quatre ans. Ses parents sont interpellés et mis en cause. "En 1987, la recherche ADN démarrait seulement. Et c'était très intéressant pour nous de montrer comment tout cela a évolué. Sinon, cette affaire ne serait peut-être pas résolue aujourd'hui".

Y a t-il eu un raté dans l'enquête en 1993 ?

A partir d'images d'archives, de témoignages de juges et de gendarmes, le documentaire reprend les grandes étapes de l'enquête et notamment l'émission Témoins N°1 diffusé en 1993 sur TF1. A l'époque, un témoignage reçu au standard aurait dû mettre les enquêteurs sur la trace des parents d'Inass selon Pierre-Antoine Souchard. "Une personne, qui habitait Puteaux, donne le nom de la famille d'Inass, croyant reconnaitre la petite. Les gendarmes vont vérifier et notifient qu'il y a bien deux fillettes scolarisées dans cette famille. Or, à l'époque, elles étaient déjà censées être trois."

Le documentaire s'intéresse peu au sort des parents âgés aujourd'hui de 68 et 71 ans. Ils ont été mis en examen pour homicide sur mineur avec acte de torture et de barbarie. Leur procès pourrait avoir lieu en 2025 devant la cour d'assises de Blois.

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