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"Je suis innocent, je n'ai pas tué ma femme", les premiers mots de Salah El Hassak devant la cour d'assises du Loiret

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Le procès de Salah et Hamza El Hassak s'est ouvert ce mardi matin devant la cour d'assises du Loiret. Les deux frères sont accusés du meurtre d'Irina, l'épouse de Salah, en août 2019 dans le Malesherbois. La victime avait été retrouvée égorgée et scarifiée dans son appartement incendié.

Entrée de la salle de cour d'assises du Loiret Entrée de la salle de cour d'assises du Loiret
Entrée de la salle de cour d'assises du Loiret © Radio France - Patricia Pourrez

Une feuille à la main, derrière la vitre du box des accusés, Salah El Hassak a la voix posée et le ton calme quand il prend la parole pour la première fois, ce mardi matin, devant la cour d'assises du Loiret. "Je suis innocent. Être là me répugne et on va vous montrer, avec mon avocat, que la justice se trompe". Ce technicien de maintenance de 27 ans est accusé d'avoir tué son épouse Irina, 22 ans, le 14 août 2019, au Malesherbois.

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Le corps de la jeune femme avait été retrouvé en partie calciné dans leur appartement incendié. Mais ce ne sont pas les fumées qui ont causé la mort de la victime. Avant l'incendie, Irina a été égorgée : une plaie de 10 cm au niveau du cou entre l'oreille droite et le menton. Elle portait également sur le dos une scarification en forme d'étoile de David.

Le couple traversait quelques tensions

Depuis presque cinq ans, Salah n'a cessé de clamer son innocence. "J'aimais Irina de tout mon cœur". Marié en février 2019, le couple connaissait quelques tensions. Irina reprochait à son mari de la "délaisser" depuis la naissance de leur fils en mai de la même année. Il lui aurait également interdit de voir d'autres hommes que lui et de ne plus écouter de musique. Salah s'était-il radicalisé ? Lui se présente comme un garçon gentil, sans histoire, pratiquant mais sans plus. Les enquêteurs retrouveront sur son profil Facebook quelques publications radicales en lien avec le djihad en Syrie. Elles datent de 2015 et Salah parle "de conneries de jeunesse".

"Toutes les pistes n'ont pas été étudiées" assure l'avocat de Salah El Hassak

Pour son avocat, Maitre Thierry Jove-Dejaiffe, la thèse du féminicide sur fond de religion ne tient pas la route. Il évoque l'hypothèse d'une intervention extérieure. "C'est ce que je vais tenter de démontrer aux jurés. Toutes les pistes n'ont pas été étudiées dans cette affaire". Lors d'une audition devant la juge d'instruction, Salah avait expliqué avoir "entendu une bagarre" dans le salon, le soir du drame, avec deux hommes ayant "un accent des pays de l'Est". À ce moment là, Salah s'était caché dans la chambre avec son bébé. Mais, qui seraient ces hommes, en voulaient-ils à Irina ou à Salah ? L'instruction n'a pas permis de l'établir.

Des traces ADN accablantes ?

Le dossier contient en revanche plusieurs preuves matérielles et scientifiques comme cette bouteille en plastique, ayant contenu du carburant, retrouvée dans les décombres de l'appartement. Une trace ADN du frère, Hamza, a été découverte sur le bouchon. Ces éléments seront sans aucun doute longuement discutés par les experts tout comme le profil psychologique et religieux des deux hommes. Le procès est prévu pour durer jusqu'au 10 avril avec 35 témoins et une dizaine d'experts attendus. Salah El Hassak encourt la réclusion à perpétuité pour meurtre sur conjoint et destruction par incendie. Son frère, Hamza, risque lui 30 ans de réclusion criminelle.

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