Disparition d'Émile au Vernet : "Tout est toujours possible" selon Jean-Charles Fombonne, ancien général de gendarmerie

Si la découverte des ossements du petit Émile, disparu depuis le 8 juillet 2023 dans le hameau du Haut-Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence est une avancée, pour l'heure, elle n'apporte plus de questions que de réponses. Le crâne et des dents du petit garçon ont été retrouvés samedi 30 mars par une randonneuse à moins d'un kilomètre du hameau.

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Et c'est ce qui concentre les interrogations, comme l'explique sur France Bleu Provence Jean-Charles Fombonne, ancien général de gendarmerie, ancien commandant du centre national de formation à la police judiciaire de la gendarmerie.

"Il y a une question, à mon sens, à se poser, c'est comment les fouilles qui ont été diligentées tout autour du village avec des moyens énormes qui sont très efficaces ont pu passer à côté de ce petit corps ? C'est ça qui paraît assez incroyable, maintenant tout est toujours possible".

Deux hypothèses

Pour Jean-Charles Fombonne, il y a donc deux hypothèses : les enquêteurs sont passés à côté du corps. Dans ce cas, cela veut dire qu'Émile s'est perdu. Il a fait un kilomètre à pied, il s'est déshydraté, il est tombé et il est mort dans les heures qui ont suivi.

Autre hypothèse : le corps n'était pas là le jour des battues. Cela veut dire qu'il a été déplacé et qu'il a été amené à cet endroit. Et cette question donc : pourquoi ne retrouve-t-on aujourd'hui que des ossements (le crâne et les dents) ?

Il faut savoir que le crâne est l'os le plus résistant, donc les os d'un enfant de deux ans disparaissent très vite. D'après Jean-Charles Fombonne, le corps d'Émile a pu être déplacé notamment par des animaux : des prédateurs, des sangliers, des lynx.

L'analyse des ossements

Jean-Charles Fombonne estime désormais que l'enquête va se concentrer autour des ossements : leur analyse pour essayer de comprendre ce qui a pu arriver à Émile : est-il tombé ? A-t-il été violenté avec des objets métalliques ? A-t-il reçu des morsures ? Des griffures ? Mais le mystère est loin d'être levé.

Aucun lien avec la mise en situation organisée dans le hameau

En revanche Jean-Charles Fombonne estime qu'il y a peu de possibilités pour que la mise en situation organisée dans le hameau ait un lien avec cette découverte, "il faudrait que cette reconstitution ait créé un déclic de peur dans l'esprit de quelqu'un. Personne n'aurait pris le risque d'aller déterrer le corps pour l'enterrer à nouveau quelques centaines de mètres plus loin. Je ne suis pas sûr qu'humainement, psychologiquement, plusieurs personnes soient capables de faire ça".