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Attentat de Strasbourg : "Toute ma vie, je regretterai ce qui s'est passé" déclare Audrey Mondjehi avant le verdict

Dernier jour du procès de l'attentat du marché de Noël de Strasbourg. La cour d'assises spéciale de Paris rendra son verdict ce jeudi. Avant qu'elle se retire pour délibérer, les accusés ont eu l'occasion de s'exprimer une dernière fois.

Le palais de justice de Paris où siège la cour d'assises spéciale, compétente en matière de terrorisme. Le palais de justice de Paris où siège la cour d'assises spéciale, compétente en matière de terrorisme.
Le palais de justice de Paris où siège la cour d'assises spéciale, compétente en matière de terrorisme. © Radio France - Antoine Balandra

Après cinq semaines de procès, c'est le jour du verdict, ce jeudi, à la cour d'assises spéciale de Paris. Depuis le 29 février, quatre accusés sont jugés pour l'attentat du marché de Noël de Strasbourg qui a fait cinq morts et onze blessés le 11 décembre 2018. L'auteur des faits, Cherif Chekatt a été abattu par la police, après deux jours de traque.

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Dans leur réquisitoire prononcé mardi, les avocats généraux ont réclamé une lourde peine, 30 ans de réclusion criminelle, contre Audrey Mondjehi, qu'ils considèrent comme complice du terroriste. Pour deux autres accusés, Christian Hoffmann, poursuivi pour avoir vendu des armes, et Frédéric Bodein, pour avoir joué les intermédiaires dans ce but, cinq ans de prison ont été requis. L'acquittement a été demandé pour le dernier, Stéphane Bodein.

"Pardonnez-moi pour tout"

Les accusés ont eu l'occasion, avant que la cour se retire, de dire un dernier mot.  Le plus attendu, Audrey Mondjehi, qui risque la perpétuité pour complicité d'assassinats et association de malfaiteurs terroriste, a exprimé "une grande pensée et beaucoup de tristesse pour toutes les victimes". "Toute ma vie, je regretterai à ce qui s’est passé", a-t-il ajouté, affirmant que "jamais [il n'aurait] pensé qu’il [Cherif Chekatt] aurait fait ça (...) Il y a une sorte de responsabilité à avoir présenté des personnes, mais jamais j’ai eu connaissance de ce qu’il voulait faire."

L'accusé a aussi tenu à s'excuser pour ses propos contradictoires et parfois erratiques pendant le procès : "S'il vous plait, pardonnez-moi pour tout si j’ai été maladroit parfois dans ce procès".

"J’ai un peu honte d’être ici pour cette affaire-là", a déclaré Frédéric Bodein, qui a demandé "pardon d’être devant vous aujourd’hui". Ajoutant qu'il avait "écouté les parties civiles" et "compris"Christian Hoffmann a pleuré en demandant qu'on le laisse "auprès de [sa] femme et [ses] enfants, juste travailler et [s’]occuper d’eux", promettant qu'il ne "commettrait plus aucun délit de [sa] vie". Stéphane Bodein n'a rien voulu ajouter.

Mercredi, les avocats de la défense ont plaidé et ceux d'Audrey Mondjehi ont demandé que le motif terroriste ne soit pas pris en compte pour leur client. Si l'Ivoirien de 42 ans n'est pas "complètement innocent", puisqu'il a "servi d'intermédiaire" pour fournir des armes, il n'a, selon eux, "jamais eu le moindre lien avec une quelconque entreprise terroriste". Il n'avait pas conscience que Cherif Chekatt était un individu radicalisé, capable de commettre un attentat.

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