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Assises de la Gironde : la compagne du chasseur tué en 2020 à Barsac témoigne ce lundi

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Un chasseur du langonais comparaît devant la cour d'assises depuis vendredi dernier pour assassinat, accusé d'avoir tué un compagnon de chasse en septembre 2020. La compagne de la victime assure avoir vu l'accusé la nuit du drame. Elle s'exprime ce lundi devant la cour.

La compagne d'Amar Bey, tué en septembre 2022, Kareen, entourée de deux de ses enfants La compagne d'Amar Bey, tué en septembre 2022, Kareen, entourée de deux de ses enfants
La compagne d'Amar Bey, tué en septembre 2022, Kareen, entourée de deux de ses enfants © Radio France - Laëtitia Heuveline

Le procès aux assises de la Gironde de Patrick Guimpier continue ce lundi et jusqu'à mercredi. L'homme est accusé d'avoir assassiné un camarade de chasse en septembre 2020 à Barsac. Selon les avocats de la défense, Patrick Guimpier n'est pas l'homme qui a tué Amar Bey, camarade de chasse et ancien collègue de travail. Selon ses trois conseils, une autre personne pourrait être à l'origine de l'assassinat. Ils demandent d'ailleurs un renvoi du procès pour obtenir des pièces complémentaires, des analyses ADN notamment. "C'est rare qu’une cour d’assises demande un supplément d’investigation quand aucun élément nouveau n'est apporté au dossier explique l'avocat général. Il y a son ADN seul sur la queue de détente du fusil et du sang de la victime sur le canon du fusil ! Si la défense trouve qu'il n'y a pas de preuve, qu’il n’était pas sur les lieux alors ils vont obtenir l’acquittement, demander le renvoi c’est un écran de fumée !"

Alcool et amnésie

Vendredi, la personnalité de l'accusé a été passée au crible. Et il a été beaucoup question d’alcool. Surtout sur ses amnésies quand il s’adonne trop à sa boisson favorite : le whisky coca. "Des fois quand on fait des photos ou des vidéos pendant les soirées, il ne rappelle de rien, détaille sa femme, même quand on lui montrait les vidéos le lendemain il disait « mais c’est pas moi". L’avocat général s’étonne : "Vous ne vous êtes jamais dit que s’il buvait jusqu’à en perdre la mémoire c’était dangereux ?" "Jamais. Mais il était rigolo, jovial, plutôt pitre quand il buvait tient à préciser l’épouse de celui qui reste bras croisés derrière la vitre. Sa fille devant la cour décrit un homme jovial, bon vivant. "Il n’a rien d’agressif, il ne peut pas faire ça. C’est pas un méchant" lâche Laëtitia devant le jury.

"L'impression d'arriver au bout d'un long combat"

Et c’est bien la volonté de la défense dans ce dossier, montrer que cet homme, aux cheveux poivre et sel coupés à la brosse au visage plutôt rond, ne peut pas avoir fait un acte pareil. Se garer, tirer trois balles sans mobile apparent et repartir se coucher. Pourtant, il faudra ce lundi que les avocats de l’accusé se heurtent au témoignage central de ce dossier : celui de la compagne de la victime qui assure formellement avoir reconnu l’accusé le jour du drame. Kareen qui maintient : "Je l'ai vu à deux reprises, je ne me trompe pas, je sais très bien que c'est lui. Pour moi, c'est quelqu'un qui est narcissique, jaloux de la réussite des autres, ça fait deux ans qu'il ment donc je présume qu'il ne va pas mentir maintenant devant la cour." Et de conclure : "Deux ans et demi c'est long, j'ai l'impression d'arriver au bout d'un long combat"

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