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Assises de la Gironde : l'avocat général requiert 25 ans de réclusion criminelle contre le chasseur de Barsac

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L'avocat général a requis 25 ans de réclusion au procès de Patrick Guimpier. Le verdict doit être prononcé ce mercredi devant la cour d'assises de la Gironde. Le chasseur du Langonnais est accusé d'avoir tué un ancien compagnon de chasse à Barsac en septembre 2020 de trois balles de fusil.

L'avocat général Philippe Vique avant les réquisitions du procès de Patrick Guimpier, accusé d'avoir tué un compagnon de chasse à Barsac en 2020 L'avocat général Philippe Vique avant les réquisitions du procès de Patrick Guimpier, accusé d'avoir tué un compagnon de chasse à Barsac en 2020
L'avocat général Philippe Vique avant les réquisitions du procès de Patrick Guimpier, accusé d'avoir tué un compagnon de chasse à Barsac en 2020 © Radio France - Laëtitia Heuveline

C'est ce mercredi que se termine le procès aux assises de la Gironde de Patrick Guimpier, accusé d'avoir assassiné Amar Bey le 19 septembre 2020. Les deux hommes se connaissaient du milieu de la chasse dans le langonnais et du Château Ménota où ils étaient ensemble ouvriers agricoles. Après avoir entendu l'accusé à la barre mardi, l'avocat général a plaidé ce mercredi matin pendant plus d'une heure. Il requiert 25 ans de réclusion criminelle, l'interdiction de détenir une arme pendant 15 ans et le retrait de son permis de chasse pendant 15 ans. Selon lui : "La culpabilité de Patrick Guimpier est prouvée par les éléments du dossier mais aussi les mensonges, les atermoiements, les discours adaptatifs de Patrick Guimpier. On dit que c’est Karen Faure qui a identifié l’accusé mais en fait c’est Amar Bey en prononçant cette phrase « oh qu’est-ce que tu branles patoche ? » Il dit qui est son assassin, il dit son incompréhension. Et il répond quoi Patrick Guimpier ? Il ne dit rien, il l’abat comme un animal."

"Ce procès est une violence supplémentaire, les mots ont claqué comme des balles"

Les avocats des parties civiles avaient plaidé un peu plus tôt dans la matinée. Le mobile a notamment été au cœur des plaidoiries. "Ne perdez pas de temps avec le mobile" martèle Julien Plouton, l'avocat de Kareen Faure et de ses enfants. "Ne cherchez pas une grande cause ou une colère immense, le mobile il est banal basique à hauteur d’homme, il y a un peu de bêtise humaine, un peu de jalousie, de la rancœur, de l’alcool et un fond de racisme." La défense dira, sans doute dans l'après-midi, que la dénégation de l'accusé prouve son innocence, Julien Plouton enfonce le clou : "Ne soyez pas déstabilisés de condamner un homme qui nie, la puissance du déni ne révèle en rien la véracité des propos. J’en ai défendu des criminels qui nient c’est un mécanisme bien banal ! Ce procès c’est une violence supplémentaire, les mots ont claqué comme des balles, son déni c’est aussi une violence supplémentaire. Quelque soit votre décision, Kareen Faure, ça ne la réparera pas."

Quant à la théorie du complot, elle aussi a été balayée d'un revers de robe autant noire que rouge. On sait que Patrick Guimpier était réveillé et au téléphone à 1h49 du matin et que sa voiture a été vue sur les lieux du crime pour la première fois à 2h05. Entre l'endroit où Patrick Guimpier dormait à Landiras et les lieux du crime, à Barsac, il y a douze minutes de trajet. Il aurait fallu "que ce tueur, ganté, tapis dans les bois, vole la voiture en une minute. Un tueur qui a suffisamment de haine pour tuer Amar Bey..." "La réalité renchérit l'avocat général "c'est que les éléments montrent qu'il y a l'ADN seul de Patrick Guimpier sur la queue de détente !" Et de conclure en direction du jury : "Votre rôle c’est de prendre en compte la gravité extrême des faits de prononcer une peine suffisamment lourde pour lui faire comprendre la monstruosité de son acte."

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