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Meurtre de Barsac : Patrick Guimpier condamné à 22 ans de réclusion criminelle

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Après avoir délibéré pendant trois heures et demie, le jury de la cour d'assises de la Gironde a décidé de condamner Patrick Guimpier à 22 ans de réclusion criminelle. Il a été reconnu coupable d'avoir assassiné Amar Bey en septembre 2020 à Barsac.

Le verdict est tombé aux assises de la Gironde ce mercredi à Bordeaux dans le procès de Patrick Guimpier Le verdict est tombé aux assises de la Gironde ce mercredi à Bordeaux dans le procès de Patrick Guimpier
Le verdict est tombé aux assises de la Gironde ce mercredi à Bordeaux dans le procès de Patrick Guimpier © Radio France - Laëtitia Heuveline

À la question Patrick Guimpier a t-il tué Amar Bey ? Le jury a répondu oui. À la question l'a t-il prémédité ? Réponse positive également. L'accusé passera les 22 prochaines années de sa vie en prison. Il a été reconnu coupable d'avoir assassiné Amar Bey le 19 septembre 2020 peu après 2h du matin à Barsac, de trois coups de fusil. Il a également été condamné à ne pas pouvoir porter une arme pendant 15 ans et ne pas pouvoir obtenir un permis de chasse pendant 5 ans. L'avocat général avait requis 25 ans ce mercredi matin. Après l'annonce du verdict, Kareen, la compagne du défunt réagit : "Le nombre d'années je m'en fous, 22, 25, 30 ans... Amar ne reviendra pas, nous on a pris perpète".

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Les avocats de l'accusé avaient pourtant tenté de démonter les thèses et les preuves apportées pendant les quatre jours d'audience, notamment Gabriel Lassort qui explique "Robert Badinter disait « sans courage un avocat n‘est rien ». Alors pour être de grands juges il faut du courage, soyez courageux, soyez de grands juges, acquittez Patrick Guimpier !" Il avait tenté pendant sa plaidoirie de semer le doute dans l'esprit des jurés en leur disant "nous n’avons pas à vous prouver l’innocence de Patrick Guimpier, c’est à l'avocat général de vous montrer qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute de la culpabilité de Patrick Guimpier." Il avait ensuite détaillé le témoignage de Kareen Faure "qui ne peut avoir du crédit pour entrer en voie de condamnation".

Marinière et fusil cinq jours plus tard

L'instruction, l'enquête a également été critiquée par les avocats de la défense. Le manque d'analyses ADN sur l'arme du crime et la voiture. L'ADN d'un tiers a été retrouvé, en quantité minime disent les experts, mais qui aurait dû être analysé, rétorque Gabriel Lassort. Il y a aussi la voiture de l'accusé qui n'a pas été fouillée et qui contenait une glacière et un sac plastique. Le sac contiendrait, selon ces avocats, la marinière que portait Patrick Guimpier la nuit des faits. Et l'arme du crime retrouvée cinq jours après les faits dans la palombière de Landiras où a dormi Patrick Guimpier. Le propriétaire de cette palombière avait expliqué pendant le procès que les gendarmes ne cherchaient pas d'arme et n'avaient pas regardé derrière la porte. "Ou ces enquêteurs sont des incapables qui n’ont pas pu voir une arme dans 40m² et cela jette un sacré discrédit sur le reste de leur enquête, lance Gabriel Lassort, ou ils ont bien fait leur travail et ils ont constaté qu’il n’y avait pas d’élément utile et l'arme a été déposée plus tard."

Selon la défense, un tiers serait intervenu et tout ceci est une erreur. Un autre avocat de la défense Jérémie Hachard l'avait d'ailleurs plaidé : "Venez, prenons le chemin de l’erreur judiciaire… vous avez le droit de refuser et de regarder le dossier tel qu’il est." Des éléments qui n'ont donc pas suffi à sortir Patrick Guimpier de prison. Sans remise de peine, il y restera jusqu'à ses 78 ans. Ses avocats n'excluent pas de faire appel de la décision.

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