Affaire Jubillar : la cour d'appel de Toulouse ordonne un supplément d'information

Nouveau rebondissement dans l'affaire Delphine Jubillar, l'infirmière du Tarn disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020 de sa commune de Cagnac-les-Mines. La cour d'appel de Toulouse a ordonné jeudi un supplément d'information dans ce dossier a appris l'AFP auprès de Maitre Emmanuel Franck, une des avocats du mari de la disparue Cédric Jubillar accusé du meurtre.

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Le parquet général avait formulé une demande de supplément d'information, en raison de nouveaux éléments pouvant mériter de nouvelles investigations et la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a fait droit à cette demande lors d'une brève audience à huis clos.

"Estimant que les actes demandés présentent un intérêt, elle (la chambre de l'instruction) y fait donc droit et désigne pour y procéder les deux magistrats instructeurs du tribunal judiciaire de Toulouse initialement saisis", a expliqué la cour d'appel.

Une conversation téléphonique en lien avec l'affaire

En décembre, le parquet général a eu connaissance d'une conversation téléphonique en lien avec l'affaire entre un détenu et sa mère. Le détenu, incarcéré à Lannemezan dans les Hautes-Pyrénées, sait que la conversation est enregistrée par l'administration pénitentiaire et il y affirme qu'il n'y a toujours pas de preuve dans l'affaire Jubillar.

Il est condamné pour tentative de meurtre et a été incarcéré, dans le passé, dans la même prison que Cédric Jubillar. Sa mère répond alors en riant : "S'ils savaient". "Voilà, ajoute le détenu, ils ne connaissent ni Sébastien, ni Mathieu, ni Sofiane".

Et cette information intéresse la justice, car les prénoms Sofiane et Sébastien apparaissent bien dans le dossier. Cédric Jubillar a confié, à Sofiane, vouloir tuer et enterrer sa femme sur le point de le quitter. Les gendarmes ont aussi cherché à savoir si la voiture d'un Sébastien avait pu servir à transporter le corps de la victime, mais les analyses n'ont rien donné.

Le corps de Delphine n'a pas été retrouvé et son époux, Cédric Jubillar, est soupçonné de l'avoir tuée. Il est le seul accusé dans cette affaire, mis en examen pour meurtre aggravé. Âgé de 37 ans, il est en détention provisoire à la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse, depuis juin 2021.