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Affaire du maire d'Agde et de la voyante : "Elle a utilisé son don à des fins financières, c'est tout !" dit son avocat

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La voyante d'Agde sera fixée sur son sort ce mercredi matin. Sophia Martinez, en prison depuis le 21 mars, a fait mardi une demande de remise en liberté lors d'une audience que la cour d'appel de Montpellier a décidé de tenir à huis-clos. Elle est poursuivie pour escroqueries et recel de corruption.

Me Luc Abratkiewicz, l'avocat de Sophia Martinez Me Luc Abratkiewicz, l'avocat de Sophia Martinez
Me Luc Abratkiewicz, l'avocat de Sophia Martinez © Radio France - Salah Hamdaoui

Comme pour le maire d'Agde et le cadre d'Eiffage, eux aussi en détention provisoire, le parquet a invoqué, entre autre, les besoins d'une enquête qu'il ne faudrait pas compromettre pour demander le maintien en détention de Sophia Martinez, La voyante d'Agde a fait une demande de remise en liberté mardi, lors d'une audience que la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Montpellier a décidé de tenir à huis-clos. Décision ce mercredi matin.

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Placée en détention provisoire le 21 mars, la mère de famille est apparue complètement perdue, les larmes aux yeux et le souffle court. Elle est mise en examen pour "escroqueries, recel de corruption et travail dissimulé". Des faits sur lesquels se concentre son avocat, Me Luc Abratkiewicz : "Moi, je pense qu'on a une explication assez rationnelle dans ce dossier et je ne veux plus qu'on invite le surnaturel et l'ésotérisme."

Un "don" de ventriloquie

Il fait référence au stratagème utilisé par sa cliente : en modifiant "sa voix auprès de nombreux interlocuteurs, y compris les membres de sa famille et ses proches amis", dont Gilles d'Ettore, avait indiqué Raphaël Balland, le procureur de la République de Béziers, dans un communiqué, "elle réussissait à leur faire croire qu'ils étaient en conversation avec un être surnaturel provenant de l'au-delà". Et cela, pour en tirer profit.

"Parfois les gens perdent pied à force de vouloir briller"

"Elle reconnait le dérapage, la dérive. Elle est allée trop loin et elle a utilisé son don à des fins financières, c'est tout !" poursuit Me Abratkiewicz pour qui il n'y a aucune ambiguïté puisque sa cliente reconnait ses torts et les assume. "Maintenant, est-ce qu'elle doit assumer seule ? L'instruction nous le dira."

L'emprise, il n'y croit pas : "Je pense qu'elle voulait de la reconnaissance, qu'elle voulait exister, qu'elle a essayé de combler ses failles avec des cadeaux, des gratifications mais on sait que l'argent ne répare aucune faille."

En détention depuis le 30 mars, le directeur général d'Eiffage a fait lui aussi une demande de remise en liberté ce mardi. Il sera fixé vendredi matin. Il lui est reproché d'avoir payé par le biais de son entreprise la construction d’une véranda chez Sophia Martinez pour un montant de 45.000 euros.

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