Passer au contenu

Mouguerre : l'entreprise ENOVIS ne pourra pas s'étendre sur les barthes

Par

La Communauté d'agglomération Pays basque a annoncé ce lundi 22 avril dans la soirée que l'entreprise spécialisée dans le matériel médical Enovis ne s'étendra finalement pas sur les barthes de Mouguerre. La fin d'un feuilleton qui a commencé mi-décembre dernier pour les associations écologistes.

L'entreprise ENOVIS devait s'étendre sur le Centre Européen de fret de Mouguerre. L'entreprise ENOVIS devait s'étendre sur le Centre Européen de fret de Mouguerre.
L'entreprise ENOVIS devait s'étendre sur le Centre Européen de fret de Mouguerre. © Radio France - Adrien Michaud

Rétropédalage en règle de la part de la Communauté d'agglomération du Pays Basque (CAPB) concernant l'extension du centre européen de Fret sur les barthes de Mouguerre. La CAPB a annoncé ce lundi 22 avril dans la nuit via un communiqué de presse que l'entreprise ENOVIS ne s'agrandira finalement pas sur les barthes de Mouguerre : "Un nouveau site est donc activement recherché pour proposer une solution plus rapide à ENOVIS. Le souhait de maintenir les emplois sur le territoire est une priorité pour les élus. La CAPB ne souhaitait pas prendre le risque de perdre plus de 300 emplois menacés de délocalisation".

Pour rappel, 12 hectares de ces barthes devaient être artificialisés pour accueillir le nouveau projet de développement du centre européen de fret de Bayonne-Mouguerre (CEF). Sur ces 12 hectares, 3,3 hectares, précisément, devaient servir à l'agrandissement de cette entreprise médicale, déjà présente sur le CEF.

La Communauté d'Agglomération Pays Basque annonce aussi dans son communiqué que le projet Enovis va donc être revu, et qu'un autre terrain doit être trouvé "tout en sécurisant le projet d'autoroute ferroviaire."

Une victoire pour les associations

Un projet dénoncé depuis le début de l'année, par les associations écologistes, et en première ligne Bizi!, car le site en question est en partie protégé. "C'est une victoire à la fois d'un point de vue écologique, parce qu'on a martelé l'importance de ces zones pour le climat, pour la biodiversité, pour les ressources en eau et aussi pour le cadre de vie des riverains et des riveraines. Maintenant ce qu'on demande, c'est de chercher un terrain qui est déjà artificialisé et de ne pas aller artificialiser autre part. en fait, il ne faut pas déplacer le problème sur une forêt ou des prairies" explique Elouan Trichard, porte-parole pour l'association Bizi!.

Pour Bizi! ce n'est d'ailleurs pas qu'une victoire écologique, c'est aussi, "une vraie victoire pour l'emploi. L'entreprise ne pouvait pas s'installer, ici, donc l'agglomération s'est enfin mise en ordre de bataille pour trouver une solution pour les 300 emplois. C'est un des plus gros employeurs privés au Pays Basque et donc c'est important de dire qu'on peut trouver des solutions qui permettent à la fois d'éviter d'artificialiser ces zones humides et en même temps de trouver des alternatives qui permettent de développer l'économie locale" ajoute-t-il.

Contactée par France Bleu Pays basque, la communauté d'agglomération pays basque n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet. L'entreprise Enovis, elle, n'a pas donné suite à nos demandes d'interview.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined