Mauvaises odeurs à Nice : le feuilleton s'éternise

Depuis deux mois, près de 300 signalements ont été répertoriés par AtmoSud, l'Observatoire de la qualité de l'air. Des odeurs d'œuf pourri, de brulé dans l'Est de Nice. Les quartiers de Cimiez, Pasteur ou encore Libération sont touchés. Des habitants se plaignent de ne plus pouvoir ouvrir leur fenêtre à certaines heures de la journée.

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"On ne peut pas affirmer qu'il y a un impact sur la santé" déclare l'ARS, l'Agence Régionale de Santé, "il n'y a aucune alerte chez les médecins, aucun signalement dans les hôpitaux. Mais nous surveillons de près".

En ligne de mire, l'entreprise de revêtement Seca basée à la Trinité. La société refuse de communiquer. Mais le maire de la Trinité Ladislas Polski a annoncé la semaine dernière avoir mis en place un comité de suivi avec les riverains, les associations et la société pointée du doigt. Après avoir demandé des comptes à Seca, la préfecture annonce que les "services de l'Etat analyseront les éléments fournis par l'entreprise et décideront des suites à donner".

Des mauvaises odeurs à Carros aussi...

A Carros, voilà six ans qu'une centaine d'habitants se plaint de nuisances olfactives. Sylvain Lepagnot membre de l'association Air Pur de Carros ne sort plus dans son jardin : "on vit calfeutré dans notre maison, on n'aère pas, la nuit non plus. C'est quasiment quotidien". Là encore, une usine de revêtement des routes est mise en cause. Sylvain habite à 300 mètres de la société SCERM. Des aménagements pour atténuer les odeurs ont été mis en place, mais rien n'y fait, les odeurs ne disparaissent pas. "On est inquiets" soupire-t-il.

L'association a réuni une équipe d'avocats. Une action en justice pourrait voir le jour d'ici quelques semaines conclut Sylvain Lepagnot.