Laurent Garnier, le "Robin des bois" de l'environnement en Mayenne

Nos campagnes sont-elles devenues des poubelles à ciel ouvert ? Une chose est sûre, les dépôts sauvages se multiplient. Laurent Garnier habite à Louverné dans l'agglomération lavalloise, il se déplace uniquement à vélo. Et il en voit des choses au bord de la route : "Il y a des choses très insolites, mais je ne peux pas le dire. Je trouve qu'il y a de plus en plus de déchets notamment dans les communautés de communes qui restreignent les accès aux déchèteries. Craon, Château-Gontier ou encore Mayenne le font, c'est un peu la facilité. On a fait la comparaison entre Laval et Mayenne. À Mayenne, on multiplie les ramassages par trois par rapport à Laval où il n'y a pas de restriction dans les déchèteries. Avant la crise sanitaire, on trouvait beaucoup de sacs plastiques. Aujourd'hui, on trouve énormément de canettes."

La jeune génération, pourtant très sensibilisée à l'environnement, ne serait pas la meilleure élève

Laurent Garnier a créé le collectif Mayen'propre qui regroupe des citoyens engagés qui nettoient régulièrement les abords des routes : "On trouve de tout. J'ai trouvé une cuisine entière avec le vieux micro-ondes, j'ai trouvé aussi une chambre d'enfant, avec le lit, l'armoire. Ceux qui jettent dans la nature, ce ne sont pas seulement les anciens, il y a aussi des jeunes et ça je trouve que c'est encore plus grave car on les a éduqués. Il y a des jeunes très impliqués dans la préservation de l'environnement, et qui viennent avec nous, nettoyer les routes, mais il y en a d'autres, qui s'en foutent, qui jettent et qui disent que de toute façon il y a des gens de payer pour ramasser !"