Mobilisation pour l'éducation dans le 93 : l'appel à la grève reconduit ce mardi

Ce lundi est une journée de mobilisation de plus pour le mouvement qui a débuté fin février, à l'initiative d'une intersyndicale enseignante (FSU, CGT, Sud, CNT), pour réclamer plus de moyens pour l'Éducation nationale en Seine-Saint-Denis. Le rectorat de Créteil a compté 13% de grévistes dans le premier degré et 9% dans le second degré. Les syndicats, eux, revendiquent un taux de 30% de grévistes. En fin de journée, à l'issue d'une assemblée générale, l'appel à la grève a été reconduit demain mardi.

Des parents inquiets pour l'avenir de leurs enfants

Tôt ce lundi matin déjà, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant l'hôtel de ville du Raincy. Parmi eux, des enseignants, mais surtout beaucoup de parents d'élèves, complètement solidaires de leurs revendications. Rania, mère de trois enfants, de l'école élémentaire au lycée, confie être inquiète pour leur avenir : "La priorité, c'est le remplacement des professeurs absents. J'ai une enfant qui n'a pas eu de cours d'arts plastiques pendant un an, et pas de maths pendant six mois". Habitante du Raincy, qui fait figure de commune cossue dans ce département, elle précise : "Jusqu'ici, on était un peu épargnés, mais aujourd'hui plus aucune commune n'échappe à la pénurie d'enseignants".

Plusieurs actions locales cette semaine

"C'est plus qu'une grève d'enseignants, c'est un mouvement d'ampleur extrêmement populaire avec les parents d'élèves et les élus qui sont derrière nous pour réclamer l'égalité entre les territoires", analyse Tony Tremblay, professeur de mathématiques au collège Pasteur de Villemomble. La grève n'en est d'ailleurs qu'une des modalités d'action. Un rassemblement similaire, mêlant parents et enseignants, est prévu ce mardi, devant la mairie de Saint-Ouen, une nuit des écoles doit avoir lieu plus tard dans la semaine à Montreuil. Un rassemblement citoyen est également envisagé début mai, selon Alixe Rivière, porte-parole de la FCPE 93.