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Seine-Saint-Denis : nouvelle journée de mobilisation pour l’école

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Une dizaine de cortèges de professeurs et de parents d’élèves en colère ont défilé ce samedi en Seine-Saint-Denis. Certains ont convergé vers le Stade de France où 200 manifestants se sont rassemblés à 13 heures.

200 manifestants se sont rassemblés ce samedi devant le stade de France à Saint-Denis pour demander un plan d’urgence pour l’école. 200 manifestants se sont rassemblés ce samedi devant le stade de France à Saint-Denis pour demander un plan d’urgence pour l’école.
200 manifestants se sont rassemblés ce samedi devant le stade de France à Saint-Denis pour demander un plan d’urgence pour l’école. © Radio France - Julien Morceli

Profs et parents d'élèves se sont de nouveau mobilisés ce samedi dans plusieurs communes de Seine-Saint-Denis. De nombreux rassemblements se sont tenus dans la matinée à Sevran, Livry-Gargan, Rosny-sous-Bois, le Bourget et Montreuil. D’autres cortèges, partis de Bagnolet, Aubervilliers, Saint-Ouen et Stains ont aussi rallié le Stade de France où environ 200 manifestants étaient réunis à 13 heures. L'intersyndicale revendique 3.500 manifestants sur l'ensemble de la journée.

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La mobilisation prend de l'ampleur

Ce n'était pas la première fois que Laetitia manifestait. Cette maman de trois enfants, tous scolarisés à Saint-Denis, n'a vu aucune raison de stopper le mouvement. “Je vois que la mobilisation grossit et qu’il y a de plus en plus de parents”, se réjouit-elle. Laetitia a surtout des raisons d’être toujours en colère : "ma fille a froid dans certaines classes de son lycée. Ma seconde fille, scolarisée au collège, n’a pas eu de professeur de français pendant deux mois.”

65 % d'absences non-remplacées en Seine-Saint-Denis

Des enseignants non remplacés, c'est aussi le quotidien de la fille de Nouria. Ce sentiment d'avoir scolarisé son enfant dans une école de "seconde zone” la pousse à poursuivre la mobilisation. “On en est à 79 jours d’absence non remplacée dans toute l’école de ma fille. C’est une catastrophe”, s’alarme cette parente d’élève.

En effet, dans le premier degré, en octobre 2023, 65 % des absences étaient remplacées en Seine-Saint-Denis (contre 77,4 % en France), d'après les chiffres du ministère de l'Éducation nationale. Ce soutien des parents galvanise Louise Paternoster, co-secrétaire de la CGT éducation 93. “On est en plein week-end de Pâques, ce qui montre que la détermination est totale", ajoute-t-elle.

La ministre de l'Éducation nationale devrait rencontrer l'intersyndicale

Parmi les élus présents à la manifestation, le député LFI de Seine-Saint-Denis, Éric Coquerel. Il fait partie des neuf élus du département à avoir été reçus vendredi soir par la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet.

Selon lui, la ministre se serait engagée à recevoir prochainement les membres de l’intersyndicale.

Opposée à un plan d’urgence pour la Seine-Saint-Denis, Nicole Belloubet se serait toutefois dite favorable à des embauches de professeurs remplaçants, de Conseillers principaux d'éducation (CPE), d’Accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH), et d'Assistants d'éducation (AED). Insuffisant pour les syndicats qui réclament un plan d’urgence de 358 millions d’euros, incluant la création de 5.000 postes d’enseignants supplémentaires.

Vers une nouvelle mobilisation d’ampleur ?

De nombreux enseignants ont en mémoire la mobilisation de 1998. Elle avait duré deux mois et débouché sur l'embauche de 3.000 enseignants en Seine-Saint-Denis. Professeurs et parents d'élèves se donnent rendez-vous mardi 2 avril pour la journée de grève nationale contre les mesures du « choc des savoirs » qui prévoit notamment la création de groupes de niveau au collège.

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