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À Sevran, le deuil, la sidération et la colère après trois morts par balles en 48 heures

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Sidération, tristesse, colère... après les deux fusillades du week-end, les sentiments des habitants de Sevran sont contrastés.

Dimanche, les coups de feu ont été tirés tout près de cette aire de jeux pour enfants Dimanche, les coups de feu ont été tirés tout près de cette aire de jeux pour enfants
Dimanche, les coups de feu ont été tirés tout près de cette aire de jeux pour enfants © Radio France - Sarah Tuchscherer

Les coups de feu qui ont éclaté ce dimanche, en toute fin d'après-midi, à Sevran, ont été entendus par de très nombreux habitants. Ils ont été tirés en plein cœur de la cité basse, quartier Pontblanc, entre des petites barres d'immeubles HLM de quatre étages, tout près d'une aire de jeux pour enfants et d'une maison de quartier. Deux hommes âgés d'une trentaine d'années y ont perdu la vie.

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"J'ai cru à des pétards", raconte une jeune fille qui habite non loin de là et dit ne pas vivre dans la peur. Dans ces rues pourtant, peu de personnes acceptent d'être enregistrées. Hors micro, plusieurs évoquent le trafic de stupéfiants qui se joue dans certains de ces bâtiments. "Cette tour, là-devant, elle ne sert qu'à ça", s'agace une dame âgée. "Je sors très tôt le matin, comme ça je ne croise personne. Le soir, je ne sors que si je suis raccompagnée. Je crois que c'est pareil pour tout le monde, c'est l'insécurité partout".

C'est devant ce centre culturel, la Micro-Folie, qu'a eu lieu la première fusillade vendredi soir
C'est devant ce centre culturel, la Micro-Folie, qu'a eu lieu la première fusillade vendredi soir © Radio France - Sarah Tuchscherer

Aucun lien entre les deux affaires à ce stade selon le parquet

"Il y a aussi des gens bien ici", raconte, comme en écho, un autre habitant croisé quelques pas plus loin. Cette volonté de ne pas stigmatiser toute une ville, on la retrouve aussi dans la bouche de Sullivan Jous, élu d'opposition au conseil municipal : "Il faut laisser la justice faire son travail et les enquêtes aller à leur terme. Dans le cas de la fusillade de vendredi, la personne qui est décédée était entrepreneur, l'un des blessés était agent communal, gardien de gymnase ici à Sevran".

Le parquet de Bobigny indique pour sa part qu'aucune des victimes de la première fusillade n'a d'antécédent en lien avec le trafic de stupéfiants. Pour celle de dimanche, l'hypothèse d'un règlement de comptes en lien avec le narco-trafic est en revanche privilégiée. Aucun lien entre les deux affaires ne peut, à ce stade, "être objectivé", précise le communiqué du parquet.

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