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Les professeurs exercent leur droit de retrait après plusieurs tentatives d'incendie dans le lycée Newton de Clichy

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Les 1.300 élèves du lycée Newton de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, n'ont pas eu cours ce lundi. Les professeurs ont fait valoir leur droit de retrait après des tentatives quasi-quotidiennes d'incendie dans l'établissement.

Le lycée Newton était fermé ce lundi 17 novembre.
Le lycée Newton était fermé ce lundi 17 novembre. © Radio France - Tommy Cattaneo.

Les professeurs du lycée Newton de Clichy, dans les Hauts-de-Seine, sont à bout. Environ 70 d'entre eux ont manifesté ce lundi après-midi devant la direction académique des Hauts-de-Seine à Nanterre pour réclamer plus de moyens. A commencer par des moyens humains, afin, selon eux, de ramener le calme dans le lycée. Depuis maintenant trois semaines, un petit groupe d'élèves essaye de mettre le feu à l'établissement presque tous les jours. Et il devient impossible pour les enseignants comme pour les 1.300 élèves de travailler dans ces conditions.

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Les parents obligés de jouer les agents de sécurité

"Jeudi, ce sont vraisemblablement des élèves qui ont utilisé du gazole pour mettre le feu dans une salle de classe", confie Laure Menny, professeur d'anglais au lycée Newton et représentante du personnel.  "Le problème, c'est que l'on arrive pas à les identifier parce qu'il n'y a pas de caméras de surveillance dans le lycée. En plus, les élèves agissent en groupe, donc c'est difficile d'identifier un coupable."

Les professeurs ont donc exercé leur droit de retrait, et ils sont soutenus par les parents d'élèves. "Ça nous inquiète pour la sécurité de nos enfants", explique Sandrine, représentante de la FCPE. "Alors ça fait trois semaines qu'on aide l'équipe enseignante : on contrôle les sacs à l'entrée du lycée pour vérifier qu'il n'y a pas d'intrusion de liquide inflammable.  Et selon la maman, cette présence des parents est utile. "Quand ils nous voient dans les couloirs, ça les freine un peu."

Ils veulent imposer leur loi" - Jean-François Gay, professeur au lycée et représentant du Sness-FSU

A l'origine de ces tentatives d'incendie, une "guerre" de certains élèves contre la nouvelle proviseure. "Pour eux, il faut que la cheffe d'établissement cède, et ils veulent imposer leur loi", explique Jean-François Gay, professeur au lycée et représentant du Sness-FSU dans l'établissement. Les enseignants veulent cinq surveillants et un conseiller principal d'éducation supplémentaires. Ces demandes ont été transmises à l'académie de Versailles, qui gère les effectifs pour l'ouest de l’Ile-de-France.

Un système de sécurité incendie défectueux

Ces événements ont aussi mis au jour les problèmes de système de sécurité incendie du lycée. L'alarme ne s'entend pas au quatrième étage, là où se trouve l'internat qui accueille chaque soir 70 élèves. Les trappes de désenfumages, elles, doivent être actionnées à la main, et les détecteurs de fumée ne fonctionnent plus. Les professeurs du lycée sont donc allés demander des comptes à la Région, en charge de l'entretien des lycées. Des travaux de mise en place d'un nouveau système de sécurité incendie devraient se faire cet été, lorsque l'établissement sera vide.

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