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Bourgogne : parents d'élèves et professeurs d'école primaire inquiets face au succès de la série Squid Game

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La série Squid Game a été vue par 111 millions de foyers dans le monde depuis son lancement, mi-septembre, sur Netflix. Parmi eux, des élèves d'écoles primaire de Côte-d'Or. Ce mardi, parents d'élèves et professeurs s'inquiètent de l'arrivée de jeux violents dans certaines cours de récré.

Des écoliers à Dijon. Des écoliers à Dijon.
Des écoliers à Dijon. © Radio France - Cédric Hermel

La série Squid Game est un succès mondial : 111 millions de foyers l'ont visionné sur la plateforme vidéo Netflix, depuis son lancement, le 17 septembre dernier. Parmi eux, il y a des élèves de l'école primaire Darcy, à Dijon, en Côte-d'Or. Ce sont des camarades de classe de Thaïs, dix ans, qui lui en ont parlé. D'ailleurs, elle en a vu des extraits sur internet : "j'aime bien le jeu 1, 2, 3 soleil. Tout le monde en parle en ce moment", dit-t-elle timidement. Le problème c'est que, dans la série, ceux qui bougent après le mot soleil, sont tués.

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SQUID GAME Bande Annonce VF (Netflix 2021)

Les parents d'élèves cherchent des solutions face au succès de la série

Devant les grilles de l'école Darcy, dans le centre-ville de Dijon, Thaïs raconte à son père Mohammed, le scénario de la série, il se dit inquiet. "C'est violent, et ça imprime la violence dans la tête des enfants, et puis après : qu'est-ce que ça va devenir ?", lance le quinquagénaire. Il interdit à sa fille de regarder la série sud-coréenne. La même décision a été prise ces dernières semaines par Jennifer. Sa fille de 9 ans et demi, aussi, a entendu parler de la série par des copains de classe qui l'ont vue. La mère et la fille ont eu une discussions sur le sujet : "Je lui ai dit que c'était hors de question que si ses copains voulaient jouer à 1, 2, 3 soleil, c'était non. Il ne faut pas faire comme les copains, et elle le conçoit très bien", affirme Jennifer. 

"J'ai tout bloqué et il faut un accord parental pour aller sur internet", explique Jennifer, à propos de l'utilisation d'internet par sa fille. 

Etant interdite aux moins de 16 ans, la série ne devrait normalement pas être vue par une enfant de moins de 10 ans. Mais Jennifer a quand même pris ses précautions : "Ma fille ne va pas sur internet sans mon autorisation, ni sans ma surveillance. De toute manière, j'ai tout bloqué : il faut un accord parental et il faut un code pour accéder à certains sites. Donc c'est très sécurisé", se rassure la jeune fille de 27 ans. Elle a peur que sa fille ne se mette à reproduire les jeux de Squid Game dans la cour de récré.

Des instituteurs de Côte-d'Or se demandent comment parler du phénomène Squid Games en classe

L'un des problèmes avec Squid Games et ses jeux violents, c'est qu'ils sont reproduits dans certains cours d'écoles du département. "Certains écoliers ont reproduit le 1, 2, 3 soleil de la série, affirme Christine Bernery, institutrice en CM2 à l'école élémentaire Mansart à Dijon, et co-présidente du SNUIPP 21. Bon c'est resté bon enfant, les élèves se sont juste couché après avoir perdu", nuance-t-elle. Ca peut aller beaucoup plus loin : en Belgique, des élèves se sont fait fouetter le visage après avoir perdu au jeu, rapporte la RTBF, la radio publique belge. 

En France, le ministre de l'éducation nationale, Jean-Michel Blanquer a exprimé son inquiétude face au succès de la série : "Tout cela nécessite une vigilance de tous, notamment des parents", avait-il déclaré chez nos confrères de BFM TV, le 14 octobre 2021 dernier. Les professeurs des écoles de Côte-d'Or sont aussi vigilants, même si selon Christine Bernery, le phénomène est pour l'instant à la marge. L'institutrice d'une classe de CM2 dijonnaise en parle tout de même avec ses collègues : "bien sur qu'on a eu des discussions sur le sujet". Elle et d'autres professeurs réfléchissent à la manière dont le sujet peut être abordé en classe. "Ca peut passer par le débat philosophique, par des séances sur l'image, l'utilisation d'internet et des réseaux sociaux, énumère-t-elle. A l'école, on ne pourra pas tout traiter, on va rester sur notre champ d'enseignement."

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