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Une quarantaine d'enseignants d'Avignon manifestent contre la suppression d'heures à la rentrée

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Les professeurs des lycées Mistral et Aubanel d'Avignon craignent pour l'avenir de leurs élèves. Ils se sont rassemblés devant la mairie ce mardi 7 mai 2024 pour protester contre la suppression annoncée de 70 heures dans chacun des établissements.

Les professeurs et quelques élèves se sont rendus devant la mairie d'Avignon pendant la pause méridienne. Les professeurs et quelques élèves se sont rendus devant la mairie d'Avignon pendant la pause méridienne.
Les professeurs et quelques élèves se sont rendus devant la mairie d'Avignon pendant la pause méridienne. © Radio France - Dimitri Morgado

Une quarantaine de professeurs des lycées Mistral et Aubanel d'Avignon se sont rassemblés ce mardi 7 mai à midi devant la mairie. Une manifestation parce qu'ils risquent de perdre 70 heures d'enseignements dans chacun de ces établissements, c'est-à-dire leurs DHG, leurs dotations globales horaires. Concrètement, l'une des conséquences est qu'il va y avoir plus d'élèves dans les classes, alors que les effectifs sont déjà très élevé aujourd'hui.

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Davantage d'élèves dans les classes

Sylvain Bartet est le secrétaire départemental du syndicat FSU84 et enseignant au lycée Mistral. Il explique que pourtant aujourd'hui, la situation est déjà tendue. "Au lycée Mistral, c'est en particulier le cas en seconde où nous avons perdu un dispositif qui était extrêmement bénéfique, qu'étaient les classes de seconde à effectifs réduits, se rappelle-t-il. On tournait à 25 ou 26. On l'a perdu il y a deux ans. Là, non seulement on ne peut plus la rétablir, mais en plus les effectifs vont encore s'alourdir."

Aujourd'hui, les effectifs des classes de seconde au lycée Mistral tournent autour des 30 à 32 élèves.

Avec la diminution annoncée des dotations horaires va donc alourdir encore un peu plus les classes. "Là, on va s'acheminer vers 35 élèves, ce qui est le standard pour le rectorat. Il considère qu'une classe c'est 35 élèves, mais pour nous, c'est beaucoup trop, détaille Sylvain Bartet. En seconde en particulier parce qu'il y a la transition collège-lycée, il y a des élèves qui ont parfois un niveau un peu faible pour passer au lycée. Il y a des questions d'orientation qui se posent dès la seconde maintenant, avec la réforme des lycées, et le choix des spécialités."

Le syndicat Snes-FSU ironise de la situation sur les pancartes.
Le syndicat Snes-FSU ironise de la situation sur les pancartes. © Radio France - Dimitri Morgado

Les élèves soutiennent leurs professeurs

Pendant cette manifestation devant la mairie d'Avignon, on n'y voyait pas seulement des enseignants. Des lycéens de terminale ont rejoint ce rassemblement pour soutenir leurs professeurs. "On a entendu parler de ce qu'il se passait, explique Noam. On n'est pas directement concernés, mais on est déjà dans des classes très nombreuses et se dire que l'année prochaine, il peut y avoir des classes de 37 élèves, ça fait un peu beaucoup."

Professeurs et élèves sont unanimes, cet alourdissement des effectifs dégradent la qualité des apprentissages. "C'est de plus en plus compliqué, notamment pour les élèves en difficulté qui ont des handicaps ou des troubles du comportement, de pouvoir progresser et donc ça les enferme encore plus dans leur condition", estime Clémence, en terminale.

Les enseignants craignent une hausse des effectifs dans les classes.
Les enseignants craignent une hausse des effectifs dans les classes. © Radio France - Dimitri Morgado

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