VIDÉO - Des dizaines de manifestants à Avignon contre les fermetures de classes

Des parents d'élèves, enseignants et directeurs d'établissements de plusieurs communes du Vaucluse sont venus faire du bruit sous les fenêtres de la direction académique à Avignon ce jeudi matin. Venus d'Apt, d'Orange, de L'Isle-sur-la-Sorgue ou d'Avignon, ils ont fait entendre leur opposition au projet de fermeture de près de 40 classes dans le département pour la rentrée 2024.

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Avec des casseroles, des sifflets et des chants, ils ont voulu perturber une réunion décisive sur la carte scolaire qui se tenait à 9h ce matin. Cécile Markovitch, enseignante en CM1 et CM2 à l'école Henri-Bosco d'Apt, était présente. "On est dans une moyenne ville, à Apt, avec des élèves en difficulté sans avoir les moyens des zones d'éducation prioritaire. Et on veut encore nous fermer une classe : ce serait la troisième fermeture en une dizaine d'années, dénonce-t-elle. On n'est pas là pour protéger notre confort à nous, mais vraiment pour sauver l'éducation prioritaire".

Quatre classes supplémentaires sauvées de la fermeture

La réunion, à la direction académique, a duré près de cinq heures. Elle a permis quelques avancées puisque quatre classes supplémentaires sont sauvées de la fermeture : celles des écoles de Rasteau, Roaix, de l'école Giono d'Apt et de l'école Lucie Aubrac de l'Isle-sur-la-Sorgue. Elles s'ajoutent aux 2 classes déjà sauvées à Bedoin et Sault.

Mais il reste donc 33 classes menacées de fermeture, et c'est toujours trop pour Tanguy Langlet, le secrétaire départemental de Force ouvrière enseignement. "Le compte n'y est pas pour nous, réagit-il. Parce qu'il reste encore 33 fermetures et des ouvertures que nous défendions et qui n'ont pas été faites. Donc les représentants du personnel ont voté à l'unanimité contre ce projet de carte scolaire".

La direction académique, elle, rappelle dans un communiqué la baisse démographique dans le département, avec une prévision de près de 400 élèves scolaires en moins, en Vaucluse, à la rentrée prochaine. Mais les syndicats appellent à se mobiliser à nouveau mardi 13 février à 17h30 devant la préfecture, à Avignon, au moment où se tiendra un CDEN, un Conseil départemental de l'Éducation nationale, pour acter la carte scolaire avec les élus.