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Trente ans plus tard, le groupe stéphanois Casino réclame des avances sur salaire à ses salariés

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Le groupe stéphanois Casino réclame plusieurs centaines d'euros aux salariés, des avances sur salaire datant de plus de 30 ans. Les salariés dénoncent ce rattrapage soudain alors que Casino France assure être dans son bon droit.

Le groupe stéphanois Casino assure être dans son bon droit en réclamant des avances sur salaire datant des années 1990. Le groupe stéphanois Casino assure être dans son bon droit en réclamant des avances sur salaire datant des années 1990.
Le groupe stéphanois Casino assure être dans son bon droit en réclamant des avances sur salaire datant des années 1990. © Maxppp - Rémy PERRIN

Mauvaise surprise pour près de 900 salariés de Casino dénoncée les syndicats. Le groupe stéphanois veut récupérer des avances sur salaire datant du rachat de plusieurs sociétés dans les années 1990. Trente ans plus tard, alors que les magasins sont en passe d'être définitivement cédés, des centaines de salariés ont reçu un courrier les notifiant de cette régularisation.

Ces sommes vont de quelques centaines d'euros jusqu'à plusieurs milliers d'euros. Le groupe Casino assure être dans son bon droit et souhaite récupérer ces avances avant la cession définitive de ses magasins. L'argent doit être saisi sur les CET, les comptes épargne temps des salariés ou directement sur leur "salaire si nous n'avons pas suffisamment cotisé" explique Christophe Geffard, l'un des salariés concernés. Selon le groupe Casino, ces avances avaient pour objectif "d'atténuer les effets de décalage de paie" entre le dernier versement de la société rachetée et le premier versement du Géant.

Michel Blanc travaille au Casino de Salon de Provence dans les Bouches-du-Rhône et le groupe lui réclame aujourd'hui 450 €, "je pensais que c'était réglé. Ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi depuis toutes ces années, Casino ne nous les a pas réclamés ? Je ne trouve pas ça juste", réagit-il. La situation de Christophe Giffard, qui travaille au Géant Casino d'Angoulême est encore plus spécifique : le groupe lui demande 2.300 €, une somme qui a déjà fait l'objet d'une décision de justice aux Prud'hommes.

Christophe raconte qu'au moment du rachat de la société pour laquelle il travaillait par Casino, des congés payés et des primes devaient lui être payés, mais "aucune des deux parties n'a voulu payer et voyant que la situation ne bougeait pas, Casino a proposé d'avancer la somme". Sauf qu'en 20 ans, jamais Casino ne récupère ces avances, ni à lui, ni à ses collègues. "Entre temps mes collègues sont partis," raconte Christophe, "personne ne leur a réclamé cette somme. Pourquoi certaines personnes qui avaient cette même dette n'ont pas été embêtées et nous si ?"

Selon Casino cette régularisation est complètement légale, "le document formalisant l'avance sur salaire prévoyait son exigibilité au moment du départ du salarié. Une régularisation qui se fait sur le dernier bulletin de paie". Les magasins étant cédés, le groupe procède donc à cette régularisation.

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