Pour Pâques, avec l’inflation record du cacao, certains Marseillais préfèrent la qualité à la quantité

Petits œufs en chocolat, friture, ou poules garnies… En moyenne, depuis mars dernier, les chocolats sont plus chers. La raison : le cours du cacao s'envole à des niveaux historiques. Alors à la chocolaterie Hubert, à Marseille, les clients préfèrent acheter moins mais acheter mieux.

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« On achète un peu plus petit, avant on prenait la taille supérieure », confie Geneviève, grand-mère de trois petits-enfants. Cette Marseillaise a acheté cette année une belle sardine en chocolat garnie et des petits sachets de fritures : « On reste sur le bon chocolat, le chocolat c’est essentiel », assure-t-elle. Geneviève n'est pas la seule à réduire sa consommation de chocolats pour Pâques, selon une étude NielsenIQ**, les acheteurs ont mangé 2% de chocolat en moins** entre 2022 et 2023.

En un an, le prix du cacao a triplé

Pour cause, le cours du chocolat s’envole. Selon l'ICCO (Organisation Internationale du Cacao), le prix journalier de la tonne de cacao est passé de 2 545,67 euros le 27 mars 2023 à 8 568, 53 euros le 25 mars dernier. En un an, le prix du cacao a donc triplé. « Alors ici, à la chocolaterie Hubert, on essaye de ne pas trop répercuter ça sur le prix, explique Patrice Acourt, maitre chocolatier. On a fait une augmentation sur l’année dernière de 10%.»

Ses clients restent fidèles mais ils réduisent leurs achats : «Ils privilégient la qualité, ils prennent des petits sachets, mais ils préfèrent rester chez un petit chocolatier », se rassure ce maitre chocolatier marseillais de père en fils. La période de Pâques reste toutefois la plus intense, juste après Noël. Elle représente 30% des ventes annuelles pour cette chocolaterie familiale.