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Pâques : le prix du chocolat en hausse de 10% à cause de l'inflation, + 5,5 % en supermarchés

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Le prix des chocolats a augmenté de 10% cette année, comparé à l'an dernier. Une hausse pourtant inférieure à l'inflation des produits alimentaires, qui atteint près de 16% en un an. Cette hausse est de 5,5% pour les chocolats de Pâques vendus en supermarchés, selon le syndicat du chocolat.

Les chocolats de Pâques coûteront plus cher cette année. Les chocolats de Pâques coûteront plus cher cette année.
Les chocolats de Pâques coûteront plus cher cette année. © Getty - Picture alliance

Les lapins, poules et œufs en chocolat vont coûter un peu plus cher cette année. Les chocolats de Pâques ont vu leur prix moyen augmenter de 10% en un an, selon le cabinet NielsenIQ, partenaire du Panier France Bleu avec franceinfo. Une hausse de plus qui va peser sur le budget d'un rendez-vous festif, auquel les Français sont très attachés. Mais cette augmentation de 10% reste malgré tout mesurée au vu de la hausse de l'ensemble des produits alimentaires, qui atteint 15,8% sur un an en mars, selon l'Insee. France Bleu vous explique les raisons de cette hausse, et comment les industriels tentent de séduire tous les budgets.

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Une hausse de 10% en un an

Le prix des chocolats de Pâques a donc augmenté de 10% en un an, entre mars 2022 et mars 2023, explique NielsenIQ. Le cabinet de consommation a observé ces hausses sur les marques nationales, (Lindt, Kinder, Ferrerro, Cémoi...), qui représentent 95% du marché, explique Emmanuel Fournet, directeur analytique chez NielsenIQ.

Cette année, le lapin de 200g d'une grande marque vendu en supermarché coûte en moyenne 5,59 euros, soit 5% de plus qu'en mars 2022. Un paquet de 200g d'œufs d'une autre grande marque coûte 3,19€, soit 6% de plus qu'en mars 2022.

Les Français dépensent en moyenne 20 euros par foyer pour les chocolats de Pâques, indique par ailleurs le Syndicat du chocolat à France Bleu.

Le prix moyen d'un lapin de Pâques d'une grande marque, et celui d'un sachet d'œufs d'une autre grande marque.
Le prix moyen d'un lapin de Pâques d'une grande marque, et celui d'un sachet d'œufs d'une autre grande marque. © Radio France - Stéphanie Berlu

Hausse de 5,5% en grandes surfaces

Pour cette tradition du chocolat de Pâques, le porte-monnaie en prend un coup, même en supermarchés : + 5.5% en moyenne en grande surface cette année selon le syndicat du Chocolat (qui regroupe 115 entreprises vendant dans la grande distribution).

Ce chiffre regroupe uniquement les chocolats vendus à Pâques, alors que la hausse de 10% du panier France Bleu concerne l’ensemble du chocolat (tablettes, pâte à tartiner, etc).

Une inflation limitée face à l'explosion des matières premières

La hausse globale de 10% des chocolats est certes forte, mais elle est en fait limitée par rapport à l’ensemble des produits alimentaires, dont les prix ont bondi de près de 16% sur un an, selon l’Insee. D’autant que les moulages, lapins ou œufs géants, sont principalement composés de matières premières dont les prix ont explosé, comme Le sucre (+56% en un an pour le sucre 1er prix dans le Panier France Bleu), la poudre de lait ou les matières grasses. Les coûts de production comme le gaz, l’électricité, les transports ou les emballages ont, eux aussi, aussi bondi au cours des derniers mois. Pourtant, ces augmentations très importantes ne sont pas entièrement répercutées sur le prix des chocolats vendus en rayon ces jours-ci.

Des prix fixés près d'un an à l'avance

"Les négociations sur ces produits ont eu lieu très longtemps à l'avance, en l'occurrence en juin 2022 pour Pâques 2023", explique Emmanuel Fournet, de NielsenIQ. À l'époque, "l'inflation était beaucoup moins forte qu'aujourd'hui, et les produits ont été fabriqués encore bien avant", ajoute-t-il. Au moment où les produits sont sortis des usines, l'inflation était donc très loin des niveaux inédits observés ces derniers mois.

Et si certains produits vendus en grande surface ont été renégociés en cours d'année, avant même les négociations annuelles de février, vu les niveaux de l'inflation, pas question de revenir sur les prix des chocolats de Pâques. "Les prix définis par les contrats signés à la fin de l'été n'ont pas du tout été remis en cause", explique un représentant des industriels. "Ces prix ont été fixés il y a presque un an, et ils sont bloqués", précise-t-il. D'autant que comme les relations ne sont pas au beau fixe entre industriels et distributeurs, avec des négociations annuelles très tendues cette année, "une renégociation n'était pas à l'ordre du jour", explique ce représentant.

Des petits producteurs en difficulté

Si cette augmentation finalement relative permet aux consommateurs d'éviter le pire en rayon, les prix "bloqués" mettent en difficulté les plus petits producteurs, qui ont du mal à faire face à l'explosion des coûts de production. "Pour les plus gros industriels, c'est facile d'amortir ces hausses", explique le représentant des industriels. "Mais pour les plus petits, c'est plus grave, car ils n'arrivent pas à compenser les hausses des coûts", déplore-t-il. "Ces hausses généralisées sont très difficiles à absorber pour tout le secteur", abonde Gilles Rouvière, le secrétaire général du Syndicat du chocolat, qui représente aussi bien les grandes entreprises que les TPE/PME et les réseaux de boutiques.

"Chaque famille pourra trouver des chocolats adaptés à son budget"

Gilles Rouvière, le président du Syndicat du chocolat, se montre confiant : "Le sentiment qu'on a, c’est que les gammes ont été diversifiées pour que chaque famille puisse trouver des chocolats adaptés à son budget", se rassure-t-il. "Il y a tous les prix, chaque marque offre un large éventail. On n’est pas inquiets sur le fait que ça reste un moment de plaisir partagé accessible à tous", anticipe-t-il.

Il assure que les chocolatiers n'ont pas réduits les grammages de leurs produits vendus en rayon cette année, alors que le phénomène de "shrinkflation" est régulièrement dénoncé dans certains secteurs.

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