Lactalis, géant de l'agroalimentaire basé en Mayenne, surveille sa croissance comme le lait sur le feu

Même si la France reste le principal marché du groupe, Lactalis a vu par-delà les frontières l'année dernière, d'abord en achetant le fabriquant québécois de desserts Marie Morin Canada, et puis en acquérant aussi le groupe laitier DPA au Brésil, malgré les réticences de l’organisme de la concurrence brésilien.

Lactalis investit aussi en Belgique, en Grèce et puis en Italie et s'est offert la société Ambrosi, des investissements et des résultats payants avec un chiffre d'affaires en hausse estimé à 29,5 milliards d'euros.

Une rentabilité fiable selon la direction du groupe mayennais, de quoi lâcher un peu de lest dans les négociations houleuses sur le prix du lait. Lactalis et ses éleveurs, regroupés au sein de l'Unell, ont trouvé un accord pour l'année 2024: 425 euros pour 1.000 litres standard.

"Dans une année 2023 marquée par l’inflation, ses conséquences sur le pouvoir d’achat et des cours internationaux défavorables, la rentabilité du groupe est restée faible. Néanmoins, dans ce contexte difficile, les équipes de Lactalis ont maintenu le cap de la croissance rentable et responsable. Le groupe a intensifié ses efforts pour développer l’offre des produits laitiers en innovant sur les marchés porteurs et en continuant à proposer aux consommateurs des produits de qualité à un prix accessible. Fidèles à notre raison d’agir, nous sommes résolument tournés vers l’avenir, animés par notre passion collective pour les produits laitiers et la transmission de nos savoir-faire" déclare, dans un communiqué, Emmanuel Besnier, PDG du groupe Lactalis.

Lactalis se maintient parmi les dix plus importantes entreprises mondiales de l'agroalimentaire et sa dette continue de baisser en s'établissant à un peu moins de 6 milliards d'euros. Le groupe mayennais emploie plus de 85.000 personnes et est présent dans 51 pays.