Passer au contenu

L'espoir d'une deuxième vie pour l'ancien abattoir Tilly-Sabco de Guerlesquin

Par

L'ancien abattoir Tilly Sabco fait partie des 55 sites, friches industrielles ou terrains, retenus par l'État pour une réhabilitation. Reste maintenant à effectuer les travaux et à attirer des investisseurs. Le site devrait être entièrement déconstruit.

Vue aérienne de l'ancien abattoir Tilly Sabco à Guerlesquin Vue aérienne de l'ancien abattoir Tilly Sabco à Guerlesquin
Vue aérienne de l'ancien abattoir Tilly Sabco à Guerlesquin © Maxppp - Nicolas Créach

Le site de l'ancien abattoir Tilly Sabco va-t-il vivre une deuxième vie six ans après sa fermeture ? C'est ce qu'espèrent les élus de Morlaix Communauté et de Guerlesquin. Le site vient d'être retenu par l'État parmi 55 sites "clés en main", une trentaine de friches industrielles** et une vingtaine de terrains vierges.

"Une très bonne nouvelle après le drame social que cela a été"

Des sites qui permettent de répondre à un double enjeu complexe : réindustrialiser dans un contexte de sobriété foncière (avec la loi zéro artificialisation des sols) : "On est dans l'air du zéro artificialisation nette. Donc ça valait le coup de réhabiliter ce site industriel existant", explique Jean-Paul Vermot, le président de Morlaix Communauté qui suit le dossier.

Avant même le lancement du processus par l'État, la collectivité avait décidé de devenir propriétaire du site dans l'optique d'une réhabilitation "avec l'appui de l'EPS, l'Établissement Public Foncier de Bretagne", poursuit l'élu. "C'est une vraie opportunité d'accélérer la reconversion du site. On a pas mal de traitements à faire sur de la présence d'amiante, de préparation du site, mais c'est une très bonne nouvelle après le drame social que cela a été."

Le maire de Guerlesquin, Eric Cloarec ne s'emballe pas, mais lui aussi salue la nouvelle : "Ça a été un choc pour la population de voir fermer ce site qui a accueilli jusqu'à 800 salariés dans les années 80. On a toujours espéré une reprise en mettant en avant les nombreux avantages du lieu."

Vers une déconstruction totale

En l'occurrence : le plan d'eau attenant grâce à la retenue sur le Guic, la présence de la fibre ou la proximité avec la nationale 12. Le maire a sa petite idée sur l'identité d'un repreneur potentiel : "Le site correspond plutôt à un projet agroalimentaire, je ne pense pas qu'on va recevoir une entreprise de télécommunications, mais il faut attendre de voir quel projet peut aboutir et ne pas donner de faux espoirs aux gens." Le site, très spécifique et trop vétuste, devrait être entièrement déconstruit avant de retrouver une éventuelle nouvelle vie.

Un appel à manifestation d'intérêt pourrait être lancé dès la fin de l'année ou au début de l'année 2025. Il faut maintenant attendre les modalités exactes de l'aide de l'État. Une reprise n'aurait pas lieu avant 2027.

Cela devrait aller pus vite pour l'autre projet breton retenu par l'État dans le cadre de ce plan : l'espace du Cruguil sur le pôle Pégase à Lannion. Cela concerne trois hectares de terrain et 5.500 mètres carrés de hangar en taule qui appartenaient à Orange avant le rachat par la collectivité. Gervais Egault, le président de Lannion-Trégor Communauté, espère une réhabilitation dans les prochains mois avec le concours du futur repreneur pour prendre en charge une partie des travaux.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined