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Dix ans après, l'ancien abattoir Gad attend toujours sa reconversion

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Fermé depuis la liquidation judiciaire du 11 octobre 2013, le site de l'abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau (Finistère) a longtemps peiné à se trouver un avenir. Mais après plusieurs tentatives avortées de reconversion, le projet de création d'une usine de teillage de lin est en bonne voie.

La friche de l'ancien abattoir Gad s'étend sur plus de 7 hectares. La friche de l'ancien abattoir Gad s'étend sur plus de 7 hectares.
La friche de l'ancien abattoir Gad s'étend sur plus de 7 hectares. © Radio France - Nicolas Olivier

L'immense parking est désert. À l'entrée de l'ancien abattoir, une végétation luxuriante a poussé à travers les grillages défraîchis. "Quand on laisse à l'abandon, la nature reprend vite le dessus", constate le maire de Lampaul-Guimiliau Jean-Yves Postec. "C'est triste de voir ce bâtiment comme ça, quand on sait qu'il y a eu ici jusqu'à 1.200 personnes". Car 10 ans jour pour jour après la fermeture de Gad, les lieux restent désespérément vides. Seule l'entreprise de saumon fumé Mowi a fait revivre le site entre mars 2020 et juin 2021, avant de déménager dans sa nouvelle usine à Landivisiau.

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Bretagne Lin devrait s'installer

Il y a bien eu des projets de reconversion (Lampaul Agro, Cocorette, Coperl) mais tous ont fini par échouer, au grand dam des élus. Qui ont retrouvé l'espoir ces derniers mois : la friche de 7 hectares, partiellement démolie en 2019 (il reste environ 17.000 m² de bâtiments), semble avoir enfin trouvé un candidat sérieux. Bretagne Lin, entreprise familiale créée en 2022 à Landivisiau pour relancer la filière locale du lin textile, y ambitionne de créer deux lignes de teillage.

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Un accord a même été trouvé avec les propriétaires, la communauté de communes du Pays de Landivisiau et l'Établissement public foncier (EPF) de Bretagne. Le site serait cédé pour 500.000 euros. L'entreprise prévoit d'y investir en tout jusqu'à 10 millions d'euros. L'activité pourrait débuter à l'été 2025, période de la récolte du lin. À terme, une centaine d'emplois sont envisagés.

Jean-Yves Postec, le maire de Lampaul-Guimiliau, espère enfin pouvoir tourner la page Gad.
Jean-Yves Postec, le maire de Lampaul-Guimiliau, espère enfin pouvoir tourner la page Gad. © Radio France - Nicolas Olivier

Le sous-sol du site doit encore être analysé, mais rien ne semble s'opposer à la signature du compromis de vente d'ici quelques mois. "C'est bien engagé, confirme le maire de Lampaul, désireux de tourner pour de bon la page GadOn espère que ça va aboutir enfin. Revoir ce site avec une centaine d'emplois quand ça va tourner à plein régime... c'est bien pour la commune et le pays de Landi évidemment".

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