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Creuse : une centaine de salariés de la santé et du médico-social investissent le conseil départemental

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Ils sont exténués. Une centaine de salariés de l'hôpital mais aussi de structures médico-sociales ont manifesté ce mardi matin à Guéret, comme partout en France, pour dénoncer des conditions de travail dégradées. Sans réponse des pouvoirs publics, ils ont investi les locaux du conseil départemental.

Ils étaient une centaine, salariés du médico-social et de la santé, ce mardi matin en centre-ville de Guéret. Ils étaient une centaine, salariés du médico-social et de la santé, ce mardi matin en centre-ville de Guéret.
Ils étaient une centaine, salariés du médico-social et de la santé, ce mardi matin en centre-ville de Guéret. © Radio France - Bastien Thomas

"Depuis 2010, la valeur de l'indice et du point n'a absolument pas augmenté", regrette Éric Girard, délégué CGT et délégué Accompagnant Educatif Social (AES) au Foyer d'Accueil Médicalisé de Gentioux. Il était là, ce mardi matin à Guéret avec une centaine d'autres manifestants, venus des secteurs de la santé et du médico-social, pour dénoncer des conditions de travail dégradées. 

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Après quelques minutes dans le salon d'honneur de la mairie de Guéret, ils se rendent vite compte que les représentants de l'Agence Régionale de Santé, de la préfecture et du département ne viendront pas à la table-ronde qu'ils ont organisé. Les manifestants décident alors d'aller directement au conseil départemental pour obtenir des réponses avant d'investir le bâtiment. "C'est toujours diviser pour mieux régner. On a des soignants, et je suis très content pour eux, qui ont bénéficié de la prime du Ségur de la santé alors que nous, on a bossé pendant le Covid et on en a été débouté", affirme Charles Gabriel, éducateur spécialisé à Felletin.

On a une éthique et on ne laissera pas tomber des patients. Ils nous tiennent comme ça - Charles Gabriel, éducateur spécialisé à l'Institut Médico Spécialisé de Felletin

Parmi leurs revendications, il y a toujours celle pour bénéficier des 183 euros de primes versés aux soignants dans le cadre du Ségur de la santé. Mais ceux qu'ils veulent par dessus tout, c'est de la considération. "Non seulement il n'y a pas de considération mais il y a aussi une forme de mépris de classe. On n'est pas assez payés parce que pas considérés", reproche Anne. Elle s'occupe d'enfants autistes à Felletin.

Les manifestants ont exigé et obtenu une rencontre avec Valérie Simonet, présidente du conseil départemental de la Creuse.
Les manifestants ont exigé et obtenu une rencontre avec Valérie Simonet, présidente du conseil départemental de la Creuse. © Radio France - Bastien Thomas

Les manifestants ont pu échanger avec Valérie Simonet, présidente du département de la Creuse, pendant une heure sur leurs difficultés. Elle a renvoyé la balle dans le camp de l'Agence Régionale de Santé et de l'Etat. Selon elle, ce sont eux les responsables de la situation actuelle. Pour la suite du mouvement, rien n'est encore décidé. Certains parlent de bloquer les établissements, d'autres parlent de grèves partielles, notamment sur les activités administratives. D'autres aimeraient intégrer les familles aidantes.

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