À Mérigny, Baptiste Pinot, éleveur, travaille en circuits courts

Après un bac pro au lycée agricole de Montmorillon (Vienne) et un BTS gestion et comptabilité, Baptiste Pinot a commencé à travailler avec son père, lui-même agriculteur à Journet dans ce même département. En mars 2022, il a repris la ferme de Charrault à Mérigny en association avec son père. "Avec le comptable, on a fait une étude économique pour voir si c'était viable, explique ce jeune homme de 25 ans. Le foncier, le cheptel, le matériel, les bâtiments d'exploitation, cela représente un gros investissement. On sait qu'on ne va pas avoir le choix de travailler pendant 25 ans."

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Comme Pascal Imbert, son prédécesseur, Baptiste Pinot a opté pour les circuits courts. Il possède 25 vaches limousines. "Je suis autonome en alimentation pour mon troupeau", précise-t-il. Il vend à des particuliers. Tous les trois mois il les contacte pour connaître leurs besoins. Il fait ensuite abattre à l'abattoir de Mérigny à côté de chez lui le nombre d'animaux correspondant. La découpe, la mise sous vide et l'étiquetage sont faits par Jérôme Champion, boucher indépendant à Martizay à une quinzaine de kilomètres. Il ne reste plus alors à Baptiste Pinot qu'à louer un petit camion frigorifique pour effectuer ses livraisons au plus loin à 80 km de Mérigny.

Un juste prix

"C'est moi qui fixe le prix. Je sais que ça peut couvrir nos charges. Il faut trouver un juste milieu car si on demande trop cher, on va perdre des acheteurs. Mais oui, je m'y retrouve davantage que dans le circuit traditionnel", confie le jeune éleveur qui a repris la clientèle de son prédécesseur et s'emploie à l'élargir via les réseaux sociaux et le bouche à oreille.

Baptiste Pinot développe également des produits dérivés (pâté de bœuf, tripes à la mode de Caen, sauce bolognaise) qu'il proposera à la vente cet été sur plusieurs marchés de producteurs locaux et bientôt à la ferme dans un local qu'il est en train d'aménager.