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Gel de printemps : 40% de pertes dans le vignoble du Jura

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Après plusieurs nuits de gel en Franche-Comté, les viticulteurs connaissent l'étendue des dégâts dans le Jura. Les pertes sont totales dans 38% des vignes. Deux cépages sont particulièrement touchés.

Le gel d'avril a touché les vignes sur l'ensemble du Jura. Le gel d'avril a touché les vignes sur l'ensemble du Jura.
Le gel d'avril a touché les vignes sur l'ensemble du Jura. © Radio France - Julien Laurent

Il a fait le tour de nombreuses vignes dans l'ensemble du département du Jura pour mesurer l'ampleur des dégâts après plusieurs nuit de gel cette semaine. Gaël Delorme, conseiller viticole à la Chambre d'agriculture et à la Société de viticulture du Jura (SVJ) a vu les bourgeons grillés sur des dizaines d'hectares, partout dans le vignoble. 38% des vignes ne donneront aucune récolte cette année.*  "Ces vignes-là ont des dégâts significatifs avec des pertes totales"* explique-t-il. A l'inverse, "autour de 26% des vignes sont très peu impactées".

Des dégâts comparables à 2017

Pour le reste, les dégâts sont plus ou moins importants. "Sur ces 46% restants, ça ne sera pas une pleine récolte et les prochaines semaines seront déterminantes : est-ce que la vigne pourra maintenir ses inflorescences qui donneront les futures grappes ou va-t-elle les abandonner? Tout n'est pas gagné." confie Gaël Delorme. Cette attaque de gel de printemps dans le Jura est comparable à l'épisode de 2017, selon le technicien.

Deux cépages particulièrement touchés

Parmi les parcelles les plus touchées, deux cépages trinquent plus que les autres : le Poulsard et le Chardonnay.  "C'est net, pour deux raisons : ces cépages sont plus sensibles que les autres... et plus souvent en bas de coteaux et en plaine, ce sont les zones les plus impactées" explique Gaël Delorme.

"Tout le fruit du travail est anéanti en une nuit"

Pour les viticulteurs, cet épisode de gel est un énorme coup dur. Car il se répète au fil des ans. "Depuis 2017, on a un gros coup de gel une fois sur deux" note le conseiller viticole. En 2017, 2019, 2021 et maintenant 2024. "C'est un ascenseur émotionnel et c'est difficile à gérer. Tout le fruit du travail est anéanti en une nuit."

Mais les vignerons tentent maintenant penser à l'avenir. "Il y a un genou à terre, il faut se relever et avancer, c'est la direction que beaucoup de viticulteurs ont déjà pris"... au moins pour assurer les années suitantes.

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