Saga de Paris : l’obélisque de la concorde

Place de la Concorde, Paris ! C’est un roc, c’est un pic, c’est un cap ! Que dis-je, c’est un cap ? C’est un Obélisque, érigé sous Louis Philippe**. Un cadeau du vice-roi d’Egypte**, et vous le savez sans doute, Méhemed Ali avait offert à la France, une paire d’Obélisque. Mais un seul a été transporté du Nil à la Seine, une expédition exceptionnelle qui aura duré deux ans. Alors quand il est inauguré en 1836, une foule immense se presse place de la Concorde, pratiquement aussi nombreuse que pour l’exécution du roi Louis XVI.  

Alors voilà pour l’histoire, et depuis plus de 150 ans, l’Obélisque, haut de 22 mètres, a toujours suscité des envies d’escalades. Le premier à grimper sur la colonne égyptienne ? Un type de trente ans en 1949. Il a fallu la grande échelle des pompiers pour le récupérer. 

Deuxième ascension médiatique sur l’Obélisque en 1998, l’homme araignée. Sans cordes, sans rivets, sans piolet, uniquement à la force de ses bras et sa dextérité. 

L’Obélisque de la Concorde à Paris, en réalité l’Obélisque de Louxor, a toujours été pour la plus grande fierté des Parisiennes et des Parisiens. C’est un monument toujours en érection et plus encore ce jour de 1993, où des activistes d’Act-Up, pour alerter des ravages du SIDA, enfilent sur l’Obélisque un préservatif géant de couleur rose, en taille XXL. 

Alors on n’a jamais su si le préservatif qui a recouvert l’Obélisque en 1993 portait la marque Mannix ou Durex, mais on n’aurait très bien pu recommencer en 2022, car une fois de plus, l’Obélisque a disparu sous un emballage. Ouf il ne s’agit pas des pitreries du performer Christo, non l’Obélisque de Louxor est en travaux, il s’offre un coup de jeune à l’occasion du bicentenaire du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion et une fois de plus, c’est une histoire parisienne !