Au coeur des ateliers Weiss : immersion dans une chocolaterie centenaire iconique de la Loire
Tout le monde connaît l’enseigne : la chocolaterie Weiss fait partie intégrante de notre patrimoine ligérien… Mais la visiter est un luxe que tout le monde n’a pas ! France Bleu Saint-Etienne Loire vous y emmène pour Pâques.
On a tous en tête le film Charlie et la Chocolaterie... Certes, les ateliers Weiss n'abritent pas de piscines de chocolat, mais la visite vaut le détour ! Géant stéphanois de l'industrie du chocolat depuis 1882, l'atelier et la boutique sont situés au 1 rue Eugène Weiss, du nom du père fondateur de l'entreprise. Et pour régler le débat une bonne fois pour toute : "le nom se prononce comme on veut, suivant que l'on est stéphanois, lyonnais ou alsacien", nous explique Océane Truchot, responsable communication de la maison Weiss. C'est elle qui assure la visite de la chocolaterie : nous quittons la boutique et la suivons, à la découverte des ateliers de fabrication de ce trésor...
La visite complète des ateliers Weiss
Avant toute chose, il faut savoir qu'on ne visite pas une chocolaterie sans équipement. Abandonnez toute notion de mode : on enlève bijoux et accessoires ; charlotte, blouse et sur-chaussures sont obligatoires pour pénétrer dans l'usine !
Après nous être lavé, puis désinfecté les mains, la visite peut commencer. Nous passons devant des cuves remplies de chocolat où l'on fabrique les pralinés Weiss ; mais la visite se déroulant l'après-midi, la salle est vide. "La fabrication du chocolat se fait le matin", nous explique Océane. Mais toute l'usine ne s'éteint pas pour autant à partir de midi ! Dans la salle d'à côté justement, nous croisons une employée qui prépare de gros œufs en chocolat...
Elle nous montre le processus. D'abord, on commence par la décoration : à l'aide d'un flacon à presser, on asperge le fond d'un moule de chocolat blanc. Ensuite, passe au gros-oeuvre : on pousse un levier, du chocolat noir liquide sort, on remplit un moule en imprégnant bien toutes les parois, on enlève le surplus et on laisse le chocolat solidifier. On obtient alors un demi-œuf creux, aux formes de chocolat blanc aléatoires, qu'on a plus qu'à coller à une autre moitié ! Dit comme ça, ça a l'air simple... mais il faut avoir le coup de main !
Notre visite se poursuit : nous nous dirigeons vers l'entrepôt de stockage des fèves de cacao. L'occasion sur le passage d'apprécier la machinerie des lignes de productions qui continuent à tourner l'après-midi ! La température ambiante y est d'ailleurs plutôt élevée ; pourtant, Océane nous informe que les pièces ne sont pas chauffées. "Les appareils de la chocolaterie produisent énormément de chaleur", nous confie-t-elle.
Qualité et quantité : les deux faces d'une même pièce ?
Après la visite des stocks de fèves, Océane nous explique le processus complet de la transformation du chocolat. Mais comment fait une grande maison comme Weiss pour garder un chocolat haut-de-gamme tout en étant industrialisé ? "La partie industrie n'est qu'un soutien aux employés et aux maîtres chocolatiers", nous explique Océane, avant que de continuer : "outre le transport de charges lourdes et le refroidissement du chocolat qui est accéléré, tout le reste garde son côté artisanal et manuel". N'ayez crainte donc : vos napolitains sont peut-être emballés par des machines, mais ils sont fabriqués par de petites mains !
Ce savoir-faire est d'ailleurs à déguster juste à côté des ateliers : la boutique Weiss est un havre de gourmandise, où l'on peut déguster ses chocolats avec la boisson qu'on préfère. De nombreux événements sont aussi organisés par la maison Weiss... De quoi vous régaler toute l'année !