Histoire insolite des cafés parisiens

“L’histoire insolite des cafés parisiens”, livre édité chez Perrin donne soif, donne faim. Les recherches fouillées, les documents, les photos, le texte hautement historique de son auteur Gérard Letailleur nous éclairent sur les bistrots de quartiers, les brasseries de Paris, les pauvres troquets avec distributeur de cacahuètes, percolateur et pompe à pression. Le sujet est vaste et va même chercher ses origines chez les Gallos Romain ou Paris s’appelait encore Lutèce.

Des anecdotes par dizaine comme celles du Procope, rue de l’Ancienne Comédie dans le VIème arrondissement. Il ne faut pas se tromper, si Paris a tant de succès auprès des touristes, les bistrots, l’art de vivre à la Française et leur histoire jouent un rôle d’attractivité au même titre que la Tour Eiffel, l’arc de Triomphe et les Champs-Elysées. Sur les hauteurs de la butte Montmartre, dans le joli restaurant de “La Bonne Franquette”, Gérard Letailleur nous le confirme.

L’histoire de Paris est donc indissociable à celle de ses cafés, et l’auteur s’évertue à retrouver tous les chainons manquants de tous ces endroits familiers appréciés des Parisiens, là-haut sur la butte, encore, quand on évoque “la Lapin Agile”, en face du carreau de vigne de Montmartre, Gérard Letailleur est intarissable.

L’historien insiste aussi qu’à partir du moment où l’on a franchi la porte d’un bistrot, c’est bien sûr pour se désaltérer, se restaurer mais aussi pour des raisons de sociabilité et d’échange. Honoré de Balzac avait coutume de dire que les bistrots sont “des parlements du peuple”. Alors allez causer sur la butte Montmartre, “à la Bonne Franquette”, un verre de Beaujolais en main, ultime vin du patron Patrick Fracheboud, accompagné de tranches de jambon ou de merveilleuses saucisses sèches de son ami Aveyronnais Alain, en lisant “L’histoire insolite des cafés parisiens” de Gérard Letailleur, édité chez Perrin.