La Coupe du meilleur pot

C’était mardi dernier au cœur de Paris dans le IIème arrondissement, une ambiance de folie digne du quart de finale Barcelone - PSG. Laurent Nègre de "La Grille Montorgueil", ses employés, amis et clients jouaient plutôt aux ballons de rouge qu’aux ballons de foot.

Comme chaque année à Paris, la prestigieuse académie gastronomique et littéraire Rabelais remettait à un patron de bistrot la coupe du meilleur pot, un trophée qui existe depuis 1954 comme nous le confirme Bruno Carlhian, président du jury de la coupe du meilleur pot que vous pourrez entendre dans notre podcast.

Les Auvergnats et les Aveyronnais de Paris, véritable diaspora des bistrots de Paris vivent-il en circuit fermé ? Bruno Carlhian s’en défend.

Il y a des codes à respecter dans les authentiques bistrots de Paris, à la Grille Montorgueil, pas bistronomie guindée, pas de tops chefs télé en manque de générosité, pas de chips de betterave et de cuisine contemporaine. Aux antipodes des bons bistros parisiens et de proche couronne comme le rappelle Laurent Roucous, l’Aveyronnais de Vitry, patron de “L’imprévu”.

On reconnaissait mardi dernier dans les 400 convives les stars des bistrots de Paris et si par malheurs des missiles russes s’abattraient sur "La Grille Montorgueil", le tocsin aurait sonné à Saint-Eustache et Paris aurait mis voiles noires aux colonnes des édifices. Tous les authentiques patrons de bistrots parisiens emportés d’un coup de bombe. Fort heureusement, c’est plutôt une pluie soutenue de Beaujolais qui a arrosé le comptoir de "La Grille Montorgueil". Le mot de la fin à l’heureux lauréat 2024 Laurent Nègre, comme une signature rabelaisienne.