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Noyade en Eaux Troubles : Étrange Rumeur (Affaire René Periat)

Retour en mars 1950, dans le village de Loubieng, au sud d’Orthez. Une habitante du village est découverte noyée dans un minuscule cours d’eau. Qui est le meurtrier ?

Le meurtrier tombe entre les mains de la PJ...
Le meurtrier tombe entre les mains de la PJ... © Getty

Au village de Loubieng, chacun épie tout le monde. Les policiers de la PJ sont maintenant certains que le meurtrier se cache dans le village, parmi les proches de la victime. A force d’auditions et de témoignages, ils recueillent d’intéressantes confidences. En apparence, la famille Periat est connue et appréciée au village. Ce sont des cultivateurs vaillants et sans histoire. Mais, en tendant l’oreille, les enquêteurs découvrent que cette famille cache aussi son lot d’histoires secrètes et peu glorieuses. Les langues finissent par se délier : Anastasie Periat-Laplace avait un amant. Depuis de nombreuses années, elle entretenait une relation adultère avec René, son beau-frère. Ciel ! René n’est autre que le frère de Paul, l’époux de la défunte. Le mari cocu le savait-il ? Oui visiblement. A cause de cette liaison, ils en étaient devenus deux frères ennemis.

René Periat est invité à s’expliquer. Où était-il le matin du drame ? Quel était son emploi du temps ? A l’écouter, René Periat a un alibi. Il soignait son bétail, dans sa propre ferme. Mine de rien, les policiers notent scrupuleusement ses réponses qu’ils s’empressent de vérifier aussitôt en interrogeant Poeydomange, son domestique. Le témoin est formel. Ce dimanche matin, c’est lui et lui seul qui a soigné le cheptel. Et il rajoute : « Je me suis dit, toi tu es pris ! » en parlant de René, son employeur, qu’il qualifie de « menteur ». Avant de signer son procès-verbal, l’employé de ferme assène le coup de grâce : « pour moi, c’est sûr, René a prémédité son geste ». Tiens donc. René Periat a donc menti aux policiers sur son emploi du temps lorsque le meurtre a été commis. Il est maintenant urgent de l’interpeller. 8 jours après le drame, le coup de théâtre survient.

Une semaine à peine après le drame, les limiers de la PJ déboulent à la ferme de René Periat. L’homme est aussitôt placé en garde à vue pour le meurtre de sa belle-sœur, Anastasie. Le suspect passe rapidement aux aveux. Oui, il est le meurtrier de la malheureuse. Il s’explique. Dimanche 26 mars au matin, René savait, depuis la veille, qu’Anastasie se rendrait de bonne heure à l’église. Il l’attend patiemment au bout d’un sentier. Lorsque la jeune femme croise son chemin, il l’approche, l’empoigne puis la supplie de céder à ses avances. Selon le suspect, Anastasie l’aurait repoussé avant de se débattre, menaçant René de le dénoncer à son mari. Ivre de colère, Periat a alors frappé la malheureuse à plusieurs reprises avant qu’elle ne s’effondre. « Elle est tombée dans la mare et je me suis enfui ». Periat signe ses aveux. Il est maintenant un meurtrier...

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