Le braquage de la boulangerie de Geüs d’Oloron

30 juin 1994, il est 3h du matin et la nuit est calme à Geüs d’Oloron. Hormis la lumière allumée au fournil de la boulangerie Péboscq, il n’y a pas un chat dans les rues. Du moins en apparence. Comme chaque jour, cela fait une bonne heure déjà qu’Henri, le patron, est au boulot, aidé de Patrick et Thierry, ses vaillants collaborateurs.
Affairés à leurs taches, les trois boulangers sursautent en voyant pénétrer par la porte arrière un puis deux individus cagoulés et armés qui hurlent et leur ordonnent de se coucher ventre à terre, les mains sur la nuque ! Henri Péboscq, légèrement en retrait de ses deux aides, tente de s’enfuir par la fenêtre qui était ouverte. Sa manœuvre sera vaine. Il se trouve à présent nez à nez avec un troisième complice, armé et cagoulé lui aussi, qui faisait le guet dans le jardin. Le boulanger n’a d’autre choix que de se rendre face à cet inconnu déterminé qui lui colle le canon de son fusil sur la bouche. Le voilà ramené illico dans le fournil où il sera à son tour plaqué au sol, puis ligoté et bâillonné.

« Où est le coffre-fort ? », hurle le chef du commando, visiblement très énervé. Henri tente de garder son calme. Il parlemente, explique que la clef du coffre-fort est déposée dans sa chambre à coucher, au premier étage, où son épouse dort à cette heure-ci de la nuit. Lui seul connaît le chemin. Les braqueurs acceptent donc de défaire ses liens afin de l’escorter jusqu’à la cache tandis que le troisième tient en respect les deux employés qui éprouvent la trouille de leur vie. Survient alors un imprévu : l’épouse, réveillée par le vacarme, sort de son lit et tombe sur les malfaiteurs…