Un dimanche de printemps à Saint Pée sur Nivelle

Ce dimanche de mai s’est révélé comme une belle journée ensoleillée. Il est 18h lorsque Nathalie, une enseignante Lilloise de passage au Pays-Basque, emprunte la route départementale 255 reliant Saint-Pée-sur-Nivelle à Biarritz. Sur le bord de la route, son attention est attirée par la présence d’un homme d’apparence plutôt jeune, faisant de grands signes, comme s’il réclamait de l’aide.
Nathalie ralentit. L’individu semble affolé par ce qu’il vient de découvrir. Sur le bas-côté, il y a en effet une mère de famille en panique qui tente en effet de réanimer sa fillette inconsciente, allongée sur l’herbe, à proximité d’une Renault Laguna stationnée à l’écart de la chaussée. Nathalie tente à son tour de lui venir en aide comme elle le peut. L’enfant a les yeux clos, le pouls est faible, sa respiration difficile. L’alerte est aussitôt donnée et, le temps que les secours arrivent, on tente l’impossible pour la sauver.

Lorsque l’équipage du SAMU de Bayonne arrive sur place, la fillette a déjà repris connaissance. Elle gémit, elle toussote tandis qu’une bulle d’air sort de sa bouche. Mathieu, le médecin urgentiste, penche d’abord pour un malaise suivi d’une perte de connaissance, mais en examinant l’enfant, d’étranges traces attirent son attention au niveau du coup. Comme si on avait tenté de l’étrangler.
Une mauvaise impression que la fillette âgée de 7 ans confirme en déclarant spontanément : « c’est maman qui m’a fait ça, là, avec une corde blanche ». Un détail qui sonne étrangement vrai pour les gendarmes dépêchés sur les lieux qui tombent sur un lacet de couleur blanche, en forme de nœud, abandonné près de la roue arrière droite du véhicule de la maman qui est là en pleurs, prostrée, incapable d’expliquer ce qui s’est passé…