Dans les coulisses du casting des musiciens de la RATP

Cette semaine direction La maison de la RATP dans le 12e arrondissement pour assister au casting des musiciens de la RATP.  

La formule n’a pas changé depuis l’année dernière : il doit présenter 2 morceaux puis passer un entretien avec Stella et les membres du jury composé d'agents de la RATP. “C’est une expérience vraiment à vivre en tant qu’agent mais aussi en tant que personne” nous explique la directrice du label. “On fait le mieux qu’on peut avec des candidats souvent très impressionnants”.   

Adrien tente sa chance une nouvelle fois et forcément il est un peu stressé. “Dans le métro, on est un peu dans sa bulle, on fait son truc. Ici, il y a toujours un petit trac de casting”. Adrien présente son titre qu’il a sorti récemment et intitulé “Mon souffle” et une reprise du titre d’Émile et Images, “Les démons de minuit”. 

Son nom d’artiste ?Zucco San. Et vous pouvez aller l’écouter, station République, dans un petit carré au niveau de la correspondance de la ligne 11. 

Avant lui, un duo très heureux de l’expérience et qui joue son renouvellement. “Ils sont bienveillants. Ils sont juste là pour s’assurer que les passagers vont passer un bon voyage si on est dans les couloirs”.  

Dans les sous-sols, de nombreux artistes s’entraînent. 10 à 12 personnes sont reçues par jour. C’est le cas aujourd’hui de Camille qui souhaite “aller à la rencontre des gens avec sa voix. Et le métro c’est vraiment un endroit magique pour ça”. 

Si pour Camille, c’est la première fois, d’autres viennent chercher un renouvellement également. Mais attention précise la directrice du label “ce n’est pas parce qu’on a déjà eu une accréditation qu’on va être repris forcément. La règle, c’est que pour toute demande de renouvellement, il y a forcément une audition. _Un nouveau challenge__, surtout qu’à chaque fois il y a un jury différent, donc une appréciation différente_”. 

Elise, elle, joue depuis 6 mois dans le métro et ça se passe plutôt bien. “Les gens sont super avenants. J’ai eu le droit à de sourires, à des personnes qui s’arrêtent, à des remerciements pour le fait de donner de la bonne humeur”. Elise adore se produire ici car elle peut tester sa musique sur différents publics. Avec l’argent laissé par les passants, elle a pu s’acheter du matériel et financer une partie de son projet. Et forcément, elle a de nombreuses anecdotes à raconter. Découvrez-en une dans notre podcast. 

Noam et Kim, frère et sœur, attendent également leur tour. Le métro pour eux est une bonne expérience car il faut réussir à convaincre, “on n'est pas attendu” et puis "c’est aussi un lieu où on peut toucher le plus de personnes possibles”. 

En général, ce sont plutôt des duos ou des groupes de 3-4 personnes qui se présentent. Mais aujourd’hui, un groupe de 8 musiciens a décidé de tenter sa chance. Une première ! Leur nom : Soul Ki Peut. Et “ils se sont mis en condition réelle presque de concert”. “Ça va être notre challenge d’arrêter les gens pressés”. 

Réponses pour tous les candidats dans une dizaine de jours. Le label Musiciens du métro créé par la RATP a permis de faire naître les carrières d’inconnus devenus aujourd’hui stars du grand public. Parmi eux, Manu Dibango, Keziah Jones, Lââm, Dany Brillant ou encore Zaz et Claudio Cappéo.