La transat Retour à la Base bouclée, Jean Le Cam passe une étape majeure pour le Vendée Globe 2024

Douze jours, 4 heures, 55 minutes et 27 secondes. Le "roi Jean" a relevé le défi. Lundi 18 décembre, le skippeur Jean Le Cam est arrivé au large du Morbihan 32e de la course Retour à la Base. En reliant en solitaire Fort-de-France et Lorient, le célèbre navigateur a ainsi coché l'une des principales case pour se qualifier au Vendée Globe 2024-2025. Un tour du monde que le Finistérien connaît bien.

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Des critères de plus en plus exigeants

Lundi, c'est à 22h37 que Jean Le Cam a pu pousser un grand "ouf" à la ligne d'arrivée. Le skippeur a bouclé la transatlantique dans un temps inférieur à 150 % du temps du vainqueur, Yoann Richomme (arrivé en 9 jours 3 heures et 48 minutes). L'étape était indispensable pour pouvoir courir le Vendée Globe, tour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. "C'est pas simple, parce qu'on est pris par le temps [...] c'est une pression énorme", souligne le skipeur. S'il se montre soulagé, il ne cache pas son irriation face à ce système de qualification de plus en plus contraignant.

"On force les gens à faire des courses qu'ils n'ont pas vraiment envie de faire", regrette le navigateur. "Les partenaire sne sont pas toujours intéressés par certaines destinations et c'est déjà difficile de se financer." Pour être définitivement qualifié, Jean Le Cam doit remplir un dernier critère : parcourir la Transat CIC Lorient – New York fin avril. Le Vendée Globe célèbrera sa dixième édition en 2024 au départ des Sables-d'Olonne le 20 novembre.

Rester fidèle "à l'esprit de base du Vendée Globe"

A 64 ans, le Finistérien plaide pour un retour à l'esprit "de base du Vendée Globe" qui reposait sur "l'accessibilité aux PME et aux jeunes" sans "leur mettre des batons dans les roues". Il faut dire, à 64 ans, Jean Le Cam est un habitué de la course : 2024 marquera sa 6e participation. Pour autant, même avec de la bouteille, le challenge reste de taille. Avec des bateaux de plus en plus rapides, les conditions sont "de plus en plus difficiles. [...]" explique le skippeur. "On a remarqué les derniers temps que les chocs sont tellement violents que les problèmes humains vont être en point de mire du prochain Vendée Globe"

L'un des principaux défis : "aller vite sur la durée." Jean Le Cam se montre malgré tout confiant : "Nous on n'a pas de préparation physique ou mentale, tout repose sur le bateau." Mais lors du Retour à la Base il a pu bien se familiariser à son nouvel Imoca floqué "Tout Commence en Finistère - Armor Lux". "Tout va bien, bon il y a toujours des petits problèmes électroniques, mais on tire des enseignement et on regarde tout ce qu'on pouvoir mettre en place pour le faire évoluer sur le chantier."