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JO 2024 - Transports, sécurité, billets : ce qu'il faut savoir à un an de la cérémonie d'ouverture

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 débuteront dans un an tout pile, le 26 juillet. À cette occasion, France Bleu fait le point sur les points essentiels de ces Jeux : diffusion des épreuves, billets encore en vente, sécurité, transports en commun... Voici ce qu'il faut savoir.

La cérémonie d'ouverture des JO de Paris aura lieu le 26 juillet 2024. La cérémonie d'ouverture des JO de Paris aura lieu le 26 juillet 2024.
La cérémonie d'ouverture des JO de Paris aura lieu le 26 juillet 2024. - Florian Hulleu / Paris 2024

À un an des Jeux Olympiques de Paris 2024, France Bleu fait le point sur ce qu'il faut savoir : billets, diffusion, transports, sécurité...

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🚇 Les transports en commun recrutent

Le principal enjeu sera de gérer de façon optimale le flux de touristes. Les JO de Paris veulent être les premiers à acheminer 100% des spectateurs en transport en commun, afin de limiter l'empreinte carbone de l'événement. Défi colossal quand on sait que sept millions de personnes devront être transportées en deux semaines, provoquant plusieurs pics quotidiens. Ile-de-France Mobilités (IDFM) a voté une augmentation de l'offre de transports de 15% sur la période, soit un niveau de service équivalent à celui hors vacances scolaires. "On a maintenant nos plans de transport avec Ile-de-France Mobilités qui sont quasiment tous stabilisés et finalisés", a expliqué Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des JO, dans un entretien à l'AFP.

À la RATP, confrontée à des problèmes de recrutement, des négociations vont avoir lieu en fin d'année pour discuter primes et autres incitations, afin de mobiliser 19.000 personnes au quotidien.

Une application pour les transports des JO sera aussi disponible dès avril. Et pour orienter les spectateurs, 13.000 "gilets violets" seront répartis dans toutes les gares concernées.

Si vous pensiez pendre la route, "ce sera très compliqué de circuler" en voiture dans Paris, prévient l'entourage de la maire Anne Hidalgo. Les "voies réservées" viendront compliquer la tâche des automobilistes. Pendant plus de deux mois - du 1er juillet au 15 septembre -, 185 km de voies seront en effet réservés aux participants (athlètes, journalistes, officiels, secours, sécurité). Les cyclistes pourront en revanche se réjouir de l'aménagement d'environ 50 km de nouvelles pistes cyclables pour rendre tous les sites accessibles en vélo.

🛫  Les aéroports face au défi des bagages

Les aéroports parisiens, principale porte d'entrée et vitrine du pays, joueront gros lors des Jeux olympiques. Le prolongement de la ligne 14 du métro, qui reliera Orly à la capitale, mettra de l'huile dans les rouages. Mais la liaison ferroviaire CDG Express entre Roissy et Paris ne sera pas prête, laissant le critiqué RER B comme alternative.

Quelque 85.000 personnes au total devraient être accréditées hors spectateurs, indique à l'AFP Renaud Duplay, directeur adjoint de CDG et chargé du dossier chez ADP. "Une goutte d'eau" comparé aux quelque 340.000 personnes qui transitent certains jours d'été par CDG ou Orly. En revanche, ce public a des attentes "différentes". C'est le cas des équipements : kayaks, vélos, perches... "Un volume de bagages hors format qui n'est jamais celui qu'on a d'habitude", souligne Jérôme Harnois, préfet délégué aux aéroports de Paris. Un équipement égaré pourrait signifier un forfait pour un athlète, synonyme de mauvaise publicité pour la capitale.

🎟️ Les billets : encore des places à 24 euros

Sur les 10 millions de billets disponibles, 6,8 millions ont été vendus lors des deux premières phases. La troisième s'est ouverte le 5 juillet dernier, avec la mise en vente d'une partie des 2,8 millions de billets restants, dans une dizaine de disciplines, uniquement pour des épreuves en dehors de l'Île-de-France.

Alors que le prix des billets fait polémique, "il reste des billets à 24 euros", assurait ce mardi la ministre des Sports sur France Inter, pour des épreuves de voile ou de football. Il y a aussi "des billets à 50 euros pour le basket à Lille, et même des quarts de finale de handball à 45 euros", indique Amélie Oudéa-Castéra.

La ministre rappelle le "million de places à 24 euros" proposé pour ces Jeux, et le fait que "la moitié des billets soient à 50 euros et moins""Pour réussir cela", concède la ministre, il faut que certaines personnes achètent très cher "un petit volant de billets", pour "des moments exceptionnels, particulièrement bien placés, pour des finales qui seront mythiques. C'est parce qu'il y a cette fourchette de prix que l'on peut être au rendez-vous de l'accessibilité tarifaire".

"L'État prend toute sa part", défend Amélie Oudéa-Castéra, notamment avec la billetterie populaire, grâce à laquelle "400.000 billets seront offerts, dont 260.000 à notre jeunesse". Les collectivités aussi "offriront 500 000 billets à leur public prioritaire", assure la ministre.

Par ailleurs, Amélie Oudéa-Castéra rappelle qu'il sera possible d'assister gratuitement à certaines épreuves : celle du marathon, la natation dans la Seine, les épreuves de natation du triathlon et du paratriathlon également. Il sera aussi possible de suivre les épreuves de cyclisme sur route en Ile-de-France, sur le tracé du parcours.

📺 Où voir les Jeux ? La diffusion à la télévision

Si vous n'êtes pas à Paris pendant les JO, comment voir les épreuves à distance ? Les chaînes France 2 et France 3, gratuites, diffuseront les épreuves des Jeux de Paris.

Et pour voir jusqu'à la plus petite goutte de sueur sur le front des athlètes, l'ultra-haute définition sera-t-elle disponible d'ici aux Jeux ? L'Arcom, régulateur des médias, a engagé à la demande du gouvernement des travaux préparatoires pour diffuser deux chaînes publiques en 4K avant les JO. Plusieurs éditeurs privés sont également sur les rangs. France 2 et France 3 ont obtenu un "droit d'usage de fréquences pour permettre la diffusion en ultra-haute définition (...) sur une large partie de la métropole et de neuf territoires d'Outre-mer" dès l'année prochaine, selon un communiqué de l'Arcom.

Depuis 2016, la quasi-totalité des chaînes sont diffusées en haute définition. Mais le taux d'équipement en TV Ultra HD progresse et a dépassé cette année la moitié des foyers français, selon des données de l'institut GfK. La TNT doit donc rattraper son retard technique.

Dans le cadre des seuls Jeux paralympiques, 150 personnes seront recrutées afin d'assurer l'audiodescription de 37 disciplines.

🏠 Logements : flambée des prix en vue

"On est en train d'accélérer sur l'accueil touristique", promet la ministre des Sports. Mais à quel prix les spectateurs pourront-ils se loger à Paris pendant les Jeux Olympiques ? "La ville de Paris n’a pas la possibilité d’encadrer le prix des locations touristiques", a balayé Ian Brossat, maire adjoint de Paris en charge du logement. Les prix risquent dont de flamber.

Pendant les Jeux olympiques, il n'y aura pas de règles particulières en matière de location touristique à Paris. "Il y a déjà des règles qui s'appliquent et elles continueront à s'appliquer pendant la période des JO", a expliqué Ian Brossat. Les propriétaires peuvent louer leur logement principal jusqu'à 120 jours par an sur une plateforme de logement touristique, mais "il n'y a pas de plafond de rémunération. Si vous partez en vacances pendant la période des JO vous avez tout à fait la possibilité de louer votre logement et de mettre un peu de beurre dans les épinards."

Parmi les Franciliens qui ne mettent pas, ou seulement partiellement, leur logement en location via AirBnB, près de 20% prévoient de le faire pendant les Jeux olympiques de Paris en 2024, selon une enquête que la plateforme a commandée à l'institut de sondage Ifop.

👮‍♀️ Sécurité : négociations sur la cérémonie d'ouverture

Côté sécurité, les défis sont nombreux. Pour la première fois de l'histoire olympique, la cérémonie d'ouverture se déroulera à l'extérieur d'un stade, sur la Seine. Un événement beaucoup plus difficile à sécuriser. Le nombre de spectateurs maximum autorisés n'a pas encore été officialisé. Annoncée à 600.000 au départ, la jauge a baissé au fil des mois, sur fond de discussions tendues entre la mairie de Paris, le comité d'organisation et l'État.

Autre question : y aura-t-il suffisamment d'agents de sécurité privée ? Environ 22.000 agents sont nécessaires pour assurer le bon déroulement des compétitions. À ce stade, seuls 25% des effectifs ont été recrutés. La Cour des comptes a demandé à l'État de planifier un recours à l'armée et aux forces de l'ordre pour le compenser, ce qui risque de se traduire par un surcoût. "Le point clé est de continuer à accélérer sur les entrées en formation et le recrutement des agents de sécurité privée. On observe sur les derniers temps une accélération, il faut qu'elle continue à se matérialiser", a fait valoir Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des JO, dans un entretien à l'AFP.

Sur le recours à l'armée, "il y a des choses qui ont déjà été communiquées. Le fait que, par exemple, l'armée allait concourir à la sécurisation de la cérémonie d'ouverture. On sait qu'il y aura à peu près 10.000 forces Sentinelle (...) Pour le reste, des discussions qui ne sont pas taboues existent déjà entre Sébastien Lecornu (Armées) et Gérald Darmanin (Intérieur). Le recours aux forces armées pour certaines missions fait partie des chantiers qui vont s'accélérer à la rentrée".

Par ailleurs, le projet de loi olympique, adopté mi-avril, suscite des inquiétudes chez les défenseurs des libertés individuelles, qui y voient un cheval de Troie sécuritaire. Expérimentation de la vidéosurveillance avec algorithmes, scanners corporels, extension des enquêtes administratives... Ses opposants craignent la pérennisation et la généralisation de ces techniques.

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